Résultats des régionales 2021: Les Républicains en tête, avec 2022 à l'horizon
POLITIQUE - Ça faisait un moment qu’il avait déserté la rue de Vaugirard, le sourire des soirs de victoire. Or, après les résultats du second tour des élections régionales dimanche 27 juin, la joie est bel et bien de retour chez Les Républicains....
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POLITIQUE - Ça faisait un moment qu’il avait déserté la rue de Vaugirard, le sourire des soirs de victoire. Or, après les résultats du second tour des élections régionales dimanche 27 juin, la joie est bel et bien de retour chez Les Républicains. Non seulement le parti de Christian Jacob peut s’enorgueillir d’avoir remporté sept régions. Mais, surtout, il apparaît dorénavant comme une alternative crédible dans la perspective de la présidentielle 2022.
Dès l’annonce des résultats, la prochaine échéance était dans toutes les bouches. “Aujourd’hui clairement, nous sommes la seule force d’alternance”, a déclaré Christian Jacob, alors que les trois poids lourds Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont largement été réélus dans leurs régions, relançant ainsi la machine à spéculations pour la prochaine élection.
Car si le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est le seul à avoir conservé sa carte LR, les deux autres restent dans le jeu. Valérie Pécresse n’a pas dit non tandis que Xavier Bertrand s’est déjà déclaré à plusieurs reprises, comme il l’a refait ce soir sur un ton ostensiblement présidentiel.
De quoi (déjà) gâcher la fête des ténors de la droite qui, sans avoir le temps de savourer le score de ce dimanche, voient le spectre des guerres fratricides revenir planer sur un parti coutumier des psychodrames. Avec, comme 1er problème à gérer, l’impossibilité de traduire cette victoire électorale en leadership pour 2022. ”Ça va être un casse-tête, car aucun des trois n’a l’air prêt à lâcher”, s’alarmait quelques jours avant le second tour, un cadre du parti auprès du HuffPost.
Statu quo
“La difficulté, c’est que toutes les stratégies sont validées. Xavier Bertrand a eu raison de quitter le parti, puisqu’il a été largement réélu. Laurent Wauquiez a eu raison de démissionner de la présidence, puisqu’il a été largement réélu. Christian Jacob a eu raison de temporiser sur la primaire, puisqu’on a la victoire électorale. Renaud Muselier a eu raison d’accepter le soutien LREM, puisqu’il conserve la région”, observe auprès du HuffPost le député LR de Vaucluse Julien Aubert, qui estime toutefois que le président d’Auvergne-Rhône Alpes et son collègue des Hauts-de-France sortent particulièrement renforcés de ces élections grâce à leurs scores-fleuves.
“Ils sont symétriques. Le 1er plaît au parti, moins à l’opinion. Et le deuxième plaît moins au parti, mais plus à l’opinion. Les deux ont le même défi: convaincre au-delà de leur ancrage territorial, ce qui n’est pas facile”, poursuit l’élu provençal, décrivant une sorte de statu quo d’où n’émerge “aucune hégémonie”. Raison pour laquelle ces élections régionales n’auront pas forcément valeur de clarification chez Les Républicains. “Ce n’est pas la même chose de gagner aux régionales quand on est sortant et de gagner la présidentielle”, abonde un ministre venu de la droite, estimant que “les gens ne votent plus selon une appartenance partisane -et c’est tant mieux- mais plutôt selon la personnalité, l’ancrage local et la sincérité”.
“François Baroin n’est pas enterré”
Selon ce même connaisseur des intrigues LR, ces élections régionales n’auront pas suffi à faire oublier une autre option pour la droite. “François Baroin n’est pas enterré. Il est soutenu à mort par son frère Christian Jacob et par Nicolas Sarkozy qui tient encore le parti et contribue aux décisions. L’appareil est dans les mains des amis de François Baroin”, poursuit notre interlocuteur, avant de lister les atouts du maire de Troyes: “il a une gueule, une voix, une femme. Il a une histoire à expliquer, il était proche de Chirac”.
Au-delà du cas Baroin, il faudra également composer à droite avec les appétits de Michel Barnier ou de Bruno Retailleau, ce dernier militant ardemment pour que Les Républicains organisent une primaire, au grand dam de Christian Jacob très réticent à cette idée. “Une primaire offrirait une prime à la droitisation, car c’est ce qui plaît aux adhérents. Ce qui n’est pas idéal pour avoir un leadership. Or, là, avec les régionales, tout est chamboulé. Un candidat peut émerger”, veut croire un membre du bureau politique. Le plus difficile commence: savoir lequel. Avec une inconnue de plus: le grand sondage organisé par Jean Léonetti à la rentrée aura-t-il encore du sens après ce scrutin?
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