Réunion des gauches: ce que les leaders se sont dit
POLITIQUE - Ils sont venus, ils étaient (presque) tous là. Les principales forces de gauche et écolos se sont rassemblées ce samedi 17 avril au matin, à l’appel de Yannick Jadot. Objectif: renouer le contact à un an de l’élection présidentielle,...
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POLITIQUE - Ils sont venus, ils étaient (presque) tous là. Les principales forces de gauche et écolos se sont rassemblées ce samedi 17 avril au matin, à l’appel de Yannick Jadot. Objectif: renouer le contact à un an de l’élection présidentielle, à l’heure où se succèdent les sondages inquiétants pour leur famille politique.
Éric Coquerel pour la France insoumise, Olivier Faure et Anne Hidalgo pour le Parti socialiste, Ian Brossat chez les Communistes, Julien Bayou ou Éric Piolle pour EELV -ainsi que d’autres figures ou représentants de plus petits courants à gauche- ont ainsi échangé pendant près de trois heures autour de l’eurodéputé Vert dans un hôtel du 19e arrondissement parisien.
Une photo de famille plus tard, tous sont tombés d’accord sur au moins un point: l’envie de se revoir fin mai pour poursuivre le dialogue. Certains se risquent même à évoquer un futur processus de désignation pour une candidature commune, aussi difficile à organiser soit-il. D’autres préfèrent calmer les ardeurs. Mais tous s’attachent en revanche à saluer un 1er rendez-vous positif, loin des bisbilles qui les ont opposés ces derniers mois.
Vent “d’espoir” et enthousiasme modéré
“C’était une réunion très utile, avec un bon esprit d’écoute, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout mais ça donne de l’espoir”, explique au HuffPost l’écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin, candidat aux régionales dans les Pays-de-la-Loire, convié à la discussion. “J’étais agréablement surpris qu’on puisse aller aussi loin”, renchérit son ancien collègue dans la majorité, Aurélien Taché. Dans le détail, tous les participants ont pu prendre la parole pendant quatre minutes dans un 1er tour de table, avant une sorte de conclusion et de nouveaux échanges informels.
“Cette 1ère réunion valait le coup!”, s’est également réjoui l’organisateur en chef Yannick Jadot, en estimant qu’il s’agissait “d’une 1ère marche d’un escalier qui est haut.” Même tendance du côté d’Olivier Faure. “Nous nous sommes réunis pour la 1ère fois depuis longtemps, c’est une bonne nouvelle en soi”, s’est félicité le patron du Parti socialiste, en ajoutant, avec enthousiasme: “ceux et celles qui se désespèrent de la politique peuvent se dire que quelque chose est en train de se passer”.
Concrètement, selon le récit de plusieurs élus, les participants ont acté une sorte de respect mutuel entre les différentes formations de gauche, pour mieux parer les attaques de la majorité ou de la droite, tout comme la nécessité de poursuive les débats sur les points programmatiques.
“Nous, on en ressort avec ce que l’on souhaitait”, se félicite notamment le député Éric Coquerel qui représentait les Insoumis et leur candidat Jean-Luc Mélenchon, en attestant, au HuffPost, du caractère positif des échanges: “l’esprit n’était pas à ce que ça se passe mal.”
Les dissensions jamais (trop) loin
Et après? “Certains ont la tentation de vouloir faire en sorte que se mette en place, dès maintenant, un bloc social et écolo qui estimerait ne pas avoir suffisamment de divergences pour s’entendre sur un programme commun”, ajoute l’élu de Seine-Saint-Denis, pour qui ”ça ne pouvait pas être le résultat de cette réunion.”
Car derrière les sourires, la clause de revoyure et le “vrai moment politique”, selon les mots de Julien Bayou, le rapport de force n’est jamais loin, comme en témoignent les différents récits de cette 1ère réunion et les débouchés que certains lui ambitionnent. Dans un communiqué, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, a promis de prendre toute sa “part à cet indispensable travail de rassemblement” pour “construire un programme de gouvernement”, “la seule voie possible pour réussir l’alternance”.
“Les trois-quarts des participants veulent que ça aille jusqu’à un accord de coalition. Et une partie, pas des moindres, plaide pour une candidature unique. C’est vraiment encourageant”, confirme Aurélien Taché, pour qui il faut “aller vite” dans ce rassemblement pour éventuellement convaincre élus et électeurs déçus par le macronisme.
Yannick Jadot ne dit pas autre chose. “Nous allons travailler sur les idées avec la société civile”, en vue d’un “contrat de gouvernement” et d’un “pacte législatif”, a-t-il claironné en sortant de la réunion, en ciblant “ceux qui ne veulent pas gagner” et qui sont déjà en campagne pour 2022. Comprendre: les Insoumis et Communistes, en autres.
De fait, pour Éric Coquerel, la question d’une candidature unique n’est pas -du tout- à l’ordre du jour. “On ne peut pas penser à froid qu’un programme de gouvernement soit possible entre des forces qui sont pour certaines héritières des années Hollande”, nous dit-il, prônant plutôt “des débats publics sur les programmes, pour voir ce qui nous rapproche et ce qui nous sépare.” Car du nucléaire à l’Union européenne, les sujets de dissension demeurent nombreux.
À voir également sur Le HuffPost: Dans les Pays de la Loire, Orphelin reçoit “l’effet Jadot” pour les régionales