Réunion des gauches: LFI ne pense pas "poursuivre" sous cette forme
POLITIQUE - Après celle du 17 avril, se tenait ce 24 mai la deuxième réunion entre tous les partis de gauche en vue de la présidentielle de 2022, à l’initiative de Yannick Jadot. Pendant un peu plus de deux heures et en visioconférence, Olivier...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
POLITIQUE - Après celle du 17 avril, se tenait ce 24 mai la deuxième réunion entre tous les partis de gauche en vue de la présidentielle de 2022, à l’initiative de Yannick Jadot. Pendant un peu plus de deux heures et en visioconférence, Olivier Faure (PS), Benoît Hamon (Génération.s), Eric Coquerel (LFI), Pierre Lacaze pour le PCF ou encore Sandrine Rousseau et Julien Bayou pour EELV ont échangé avec des organisations citoyennes qui réclament leur unité.
“On a réaffirmé ce qu’on s’est dit la dernière fois, à savoir le pacte de non- agression (qui n’a pas été respecté, NDLR) du travail en commun et des débats contradictoires”, relate Sandrine Rousseau, candidate déclarée à la primaire écologiste de septembre. “L’essentiel, c’est qu’on avance”, a ajouté l’économiste de profession qui a noté également la “nécessité d’avoir des mobilisations communes comme celle du 12 juin pour la marche des libertés”, organisée après la manifestation en soutien aux policiers qui a une nouvelle fois divisé la gauche.
“Réussir la manifestation du 12 juin”
“C’était une réunion de travail plutôt utile. Nous avons défini des axes de contribution et de stratégie pour l’été. À chacun maintenant d’en faire plus pour le rassemblement”, rapporte de son côté Matthieu Orphelin, ex-LREM et candidat aux régionales dans les Pays-de-la-Loire avec EELV, Génération.s et LFI. “Nous voulons réussir des mobilisations collectives comme celle du 12 juin contre l’extrême droite et faire basculer une ou deux régions le 27 juin”, ajoute le député de Maine-et-Loire.
La réunion n’avait pas débuté sous les meilleurs auspices alors que la gauche part divisée aux régionales et qu’elle continue de montrer ses divergences publiquement. Jean-Luc Mélenchon qui n’était déjà pas présent à la 1ère réunion n’est pas venu à cette seconde. Le matin, il s’en était pris à Yannick Jadot dans un tweet pour fustiger ses prises de positions sur France Inter, la veille. “Hier, retour à l’espace sans Insoumis, ce soir: réunion pour l’union. On peut faire plus clair, non?” a ironisé le candidat déclaré à la présidentielle à propos de “l’espace” entre sa candidature et celle d’Emmanuel Macron qu’entrevoit l’eurodéputé écologiste.
#Jadot
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 24, 2021
Hier : retour à l'espace sans Insoumis.
Ce soir : réunion pour l'union.
On peut faire plus clair, non ? https://t.co/I3GmtV6qpb
Dans un courrier rendu public le matin même, Éric Coquerel faisait part d’un “sujet de désaccord fondamental” avec ses partenaires, à savoir leur participation à la manifestation des policiers du 19 mai devant l’Assemblée nationale, à laquelle ont participé Olivier Faure et Anne Hidalgo. “Ils assument leur position, ça ne me donne pas envie de poursuivre dans ce cadre”, a-t-il réagi après la réunion auprès du HuffPost.
Le député insoumis fustigeait aussi des discussions entre EELV et le PS, sans les Insoumis: “Nous avions convenu de poursuivre un dialogue sans exclusive? Depuis, il existe de fait un niveau de coordination entre le PS et EELV qui ont déjà entrepris une discussion sur les élections législatives de 2022”, lançait-il.
“Accélérer les discussions bilatérales”
“On a des réunions bilatérales avec les forces qui le souhaitent, comme le PS, le PRG, le PCF et LFI et nous allons les accélérer cet été”, répondait Julien Bayou, peu avant le début de cette réunion. “J’ai du mal à croire qu’ils ne causent pas des législatives”, rétorquait encore Éric Coquerel à la sortie.
Les gauches se causent, mais leurs calendriers et stratégies sont bien différentes. Le PCF et LFI ont déjà désigné Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon comme candidats, les écologistes choisiront le leur en septembre et le PS décidera à l’automne. Entre temps, les élections régionales et départementales viendront peut-être départager les formations et faire avancer les échanges. Mais rien n’est moins sûr...
À voir également sur Le HuffPost: “Furieusement de gauche”, Bacri avait un adversaire politique: le mépris