Révélée dans “French Cancan”, l’actrice Françoise Arnoul n’est plus
Son plus grand rôle restera celui de Nini dans French Cancan (1955) de Jean Renoir. Nini, la blanchisseuse montmartroise qui, repérée par un entrepreneur de spectacles sur le retour (Jean Gabin himself, en pygmalion), va devenir, à la force...
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Son plus grand rôle restera celui de Nini dans French Cancan (1955) de Jean Renoir. Nini, la blanchisseuse montmartroise qui, repérée par un entrepreneur de spectacles sur le retour (Jean Gabin himself, en pygmalion), va devenir, à la force de la cuisse et du mollet, une vedette du Cancan et du Moulin Rouge. Elle a du charme, l’accent parigot, de l’abattage, Françoise Arnoul, la fille de général d’artillerie, chez Renoir. Un seul film suffit parfois à rendre une actrice inoubliable.
Dans les pas de sa mèreFrançoise Arnoul est née en 1931 à Constantine, en Algérie alors française, au hasard des affectations de son père polytechnicien. Elle débarque à Paris à la fin de la guerre, avec sa mère qui avait été actrice jeune – et la poussait dans cette voie – avant de se marier. Françoise Gautsch (son vrai nom) a alors deux grandes amies : Yvonne Roussel, sœur de Michèle Morgan (une star !), et Danièle Heymann, qui deviendra critique de cinéma (décédée il y a près deux ans).
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Françoise est repérée à 17 ans par un impresario qui lui voit surtout un avenir et un physique de starlette… Elle commence donc par tourner des rôles de filles fatales dans des mauvais films des années 1950 (vous savez, ces histoires où les acteurs principaux donnent des baffes aux “garces” pour les châtier ou éviter de tomber sous leur “charme vénéneux”). Françoise Arnoul devient l’une des jeunes actrices préférées d’Henri Decoin, qui la fait beaucoup tourner (notamment dans les films de la série « La Chatte », inspiré d’une espionne résistante ayant vraiment existé).
Ensuite, Arnoul enchaîne les rôles dans des films à succès mais dispensables, réalisés par Marc Allégret, Henri Verneuil, Denys de la Patellière… Roger Vadim, précurseur un peu oublié (sinon pour Et Dieu… créa la femme) de la Nouvelle Vague, la fait jouer dans Sait-on jamais ?.
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Elle tombe peu à peu dans l’oubli, malgré deux films tournés par Pierre Kast, cinéaste franc-tireur de la Nouvelle Vague (tendance collège de Pataphysique). Elle tourne ensuite régulièrement pour la télévision. Elle quitte le devant de la scène mais ne la quitte en réalité jamais. Elle mène de front une carrière au théâtre. Loin de la gloire, elle continue à travailler, quoi de plus important pour une actrice ?
On la voit au cinéma pour la dernière fois dans Le Cancre, le beau film de Paul Vecchiali, il y a 5 ans.