Rim’K : pourquoi il cartonne toujours autant ?
Ce vendredi, Rim’K a sorti son nouvel EP : ADN. L’occasion de se pencher sur la carrière toujours impeccable d’un artiste à la discographie s’étalant sur plusieurs décennies. Depuis 2017, Rim’K enchaîne les succès. Alors que l’ancien membre...
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Ce vendredi, Rim’K a sorti son nouvel EP : ADN. L’occasion de se pencher sur la carrière toujours impeccable d’un artiste à la discographie s’étalant sur plusieurs décennies.
Depuis 2017, Rim’K enchaîne les succès. Alors que l’ancien membre du 113 rappe depuis plus de 20 ans, il fait aujourd’hui partie des têtes d’affiche du rap francophone. Invité par beaucoup, il sait aussi partager l’affiche avec de nombreux artistes. Depuis 2016, le rappeur de Vitry a donné une direction différente à sa carrière. Il reste sur deux albums couronnés de succès : Fantôme en 2017 certifié platine et Mutant en 2018 certifié or. Viennent ensuite deux EP réussis en 2020 et 2021, Midnight et ADN. Comment expliquer un tel succès, pour un artiste qui rappe depuis si longtemps ?
Un rapport au rap décomplexé
L’époque du 113 paraît lointaine. 1999, Les Princes de la Ville et “Tonton du Bled”, les Victoires de la Musique en 2000 et déjà les prémices d’un Rim’K décomplexé lorsqu’il s’agit de rapper. Cette facette, le rappeur l’a toujours assumé sans problèmes. Il n’hésite pas à s’aventurer sur des terrains éloignés musicalement, tout en restant crédible et totalement inscrit dans l’époque. Aujourd’hui, Rim’K passe de la trap à la mélodie, du morceau au hit sans aucun souci. Il sait tout faire et très bien. Ayant compris les codes actuels, il a ensuite su les incorporer à son univers.
Cependant, cette facilité d’adaptation aux codes actuels peut aussi le desservir. À l’heure d’une uniformité qui pose problème dans le rap actuel, la musique de Rim’K peut parfois sonner répétitive par moments. Le même genre de prods que les autres, un propos qui ne diffère pas forcément de la grande majorité des rappeurs et un rendu global qui sait rentrer dans une case, mais sans se démarquer du reste.
Rim’K et la science du mélange
Ainsi, pour tirer son épingle du jeu, Rim’k à aussi misé sur son statut de “Tonton” du rap, qu’il a acquis aujourd’hui. Peu nombreux sont ceux qui lui refuseraient un feat, de par son charisme et sa longévité dans ce milieu. Il fait l’unanimité, et ne traîne aucune histoire de clash pouvant nuire à son image. Depuis 2019 il a notamment été invité par Leto, PLK, Caballero et JeanJass ou encore SCH . Preuve d’une aura qui marque la scène francophone dans sa globalité.
Il sait aussi choisir ses collaborations avec parcimonie. Depuis 2016, ce sont notamment Nekfeu, Hamza, Vald, SCH, ou encore Dadju qui ont été invités par Rim’K. Des collaborations qui font souvent du bruit à l’image d’ “Air Max” avec Ninho, qui aura été un véritable tube. Ces différentes connexions font preuve aussi, d’une palette musicale plutôt large lui permettant d’inviter des artistes évoluant dans des univers variés.
Ce goût pour les collaborations vient sûrement de ses débuts dans le rap. Forcément, lorsque l’on fait partie d’un énorme collectif comme la Mafia K’1fry , on apprend à partager le micro. Et Rim’K le fait très bien : ses dernières collaborations lui permettant d’aller toucher d’autres publics. Cette volonté de se mélanger ne peut ainsi que lui être bénéfique, et il l’a d’ailleurs très bien compris.
Un à côté retravaillé
Toutes ces évolutions dans la musique de Rim’K témoignent d’une chose : la volonté de durer dans le temps. Et à l’ère des réseaux sociaux et de l’apparence, le rappeur a su capitaliser sur une belle direction artistique. Un projet marque parfaitement cette bascule entre le Rim’K des années 2000 et celui qu’on connaît aujourd’hui. Ce projet, c’est Monster Tape, sorti en 2016. Il marque une vraie rupture, que ce soit dans le visuel, la tracklist et la musicalité. Il est alors très actuel dans sa globalité, et représente le début de la deuxième partie de carrière de Rim’K.
Lorsqu’on s’attarde sur les cover des différents projets d’avant 2016 de Rim’K, on y retrouve une imagerie dépassée, un peu cheap, propre à cette période. Depuis, le rappeur s’est mis à travailler avec Fifou et le résultat est saisissant. Les covers sont toutes superbement réalisés, et on retrouve une certaine ligne directrice dans l’esthétique donnée à sa deuxième partie de carrière. Les clips sont eux aussi, souvent très réussis, et offrent de réels coups de projecteur sur ses différents singles.
Récemment Rim’K a aussi réussi à s’affranchir du format album, livrant deux EP courts mais terriblement efficaces. Comme si sa mue ne faisait que commencer, et que Rim’K avait prévu d’être là pendant encore dix bonnes années. Le dernier en date : ADN, est à l’image de ce renouveau. Des jeunes producteurs talentueux comme Noxious ou Rudynovski. Des invités prestigieux comme Hamza, Leto, PLK, et Da Uzi. Et une musicalité qui n’a rien de très expérimental, mais efficace et franchement parfaitement maitrisée par l’excellent rappeur qu’est Rim’K.
Dans le reste de l’actualité, Booba annonce les quatre premiers featurings d’Ultra.