Rodríguez, un éclair dans le ciel bleu
Brian Rodríguez est l'une des pépites uruguayennes de Tabárez L'ailier a inscrit 3 buts en 9 matches avec la Celeste Il évoque son évolution, la sélection et les qualifications Brian Rodríguez avait à peine rejoint Peñarol en 2016, que l'emblématique...
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- Brian Rodríguez est l'une des pépites uruguayennes de Tabárez
- L'ailier a inscrit 3 buts en 9 matches avec la Celeste
- Il évoque son évolution, la sélection et les qualifications
Brian Rodríguez avait à peine rejoint Peñarol en 2016, que l'emblématique José Perdomo, qui l'avait fait venir au club, l'a baptisé l'allumé. "Il avait 15 ans et il était déchaîné. C'était un fou", confirme l'ancien milieu de l'Uruguay, vainqueur de la Copa América en 1987 et mondialiste à Italie 1990.
Trois ans plus tard, Rodríguez partait pour les États-Unis. Entre-temps, le transfert le plus cher de l'histoire du club avait gagné un autre surnom, "El Rayito", le petit éclair, qui reflétait non sa personnalité, mais son jeu électrique : ailier droit habile et rapide, il est dangereux sur les deux flancs et incisif face au but. Ses qualités ont joué un rôle clé dans sa convocation en 2019 par Oscar Tabárez, qui l'a même titularisé lors de l'entame des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™.
Brian Rodriguez (Uruguay) Uruguay s Brian Rodriguez (C) and Peru s Christian Cueva (R) fight for the ball Penarol's Brian Rodriguez (L) vies for the ball with Liga de Quito's Carlos Rodriguez Brian Rodriguez of Uruguay celebrates scoring his sides second goal during the 2019 FIFA U-20 World Cu Brian Rodriguez of Uruguay battles for possession with Diego Palacios and Exon Vallecilla of Ecuador Brian Rodriguez #17 of Los Angeles FC celebrates the third goal of his team Uruguay winger Brian Rodriguez (16) passes the ball ahead of Uruguay defender Lucas Torreira (14) Brian Rodriguez of Uruguay runs with the ball under pressure from Istvan Kovacs of Hungary Uruguay s Brian Rodriguez (R) and Peru s Miguel Trauco fight for the ball Christofer Gonzales and Miguel Trauco of Peru struggle for the ball with Brian Rodriguez of Uruguay Brian Rodriguez of Uruguay fights for the ball with José Pedro Fuenzalida of Chile Uruguay s Brian Rodriguez in action during the friendly soccer match against Peru at the National Stadium in Lima"Quand j'étais petit, j'étais infernal. À cinq ans, une institutrice a suggéré à mes parents de m'inscrire au football pour que je dépense mon énergie", explique le pensionnaire du club espagnol d'Almería. "Ensuite, j'ai eu du mal à m'adapter au professionnalisme et au respect des règles. J'ai débuté en équipe 1ère à 17 ans. Je jouais aux côtés d'adultes qui ne commettaient pas d'erreurs. Moi, j'en ai fait beaucoup. Je vivais des choses que je ne savais pas gérer. Heureusement, plusieurs coéquipiers m'ont parlé, ce qui m'a aidé à mûrir", poursuit Rodríguez, qui soufflera ses 21 bougies le 20 mai.
Bien qu'il fasse partie des espoirs uruguayens depuis la catégorie U-17, il a manqué le Championnat Sud-Américain U-20 en 2019. Il s'est toutefois ouvert les portes de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Pologne 2019™, grâce à ses prestations lors du tournoi d'ouverture remporté par Peñarol, dans lequel il a signé deux buts et quatre passes décisives et été élu meilleur jeune joueur.
Toute 1ère fois
Auteur de deux buts et d'une passe décisive en quatre matches sur les pelouses polonaises, Rodríguez est l'un des artisans de la place de huitième de finaliste décrochée par les Charrúas. Il a été transféré peu après au Los Angeles FC, club de MLS, un autre grand changement qui l'a moins perturbé. "J'avais déjà un 'coach mental', ce qui m'a aidé à m'adapter à un autre pays, à une grande ville comme Los Angeles, à une autre langue et à côtoyer des coéquipiers de cultures différentes", commente-t-il.
Il n'en a pas moins été surpris d'être convoqué en sélection par Tabárez en août 2019, pour disputer deux amicaux au Costa Rica et aux États-Unis. "Je n'imaginais pas être sélectionné si jeune. Je venais d'arriver à Los Angeles et je n'étais pas titulaire. Je pensais juste jouer et attendre de voir venir", admet-il. "Je suis arrivé au Costa Rica juste avant le déjeuner. Je suis monté à l'étage pour enfiler la tenue de la sélection… et je n'ai pas osé redescendre. Un adjoint du Maestro a dû venir me chercher. J'étais aussi heureux que nerveux."
Trio avec Suarez et Cavani
Titulaire dans les deux matches, il a fait causer la poudre face aux États-Unis. Son 1er but en sélection porte sa marque de fabrique : une entrée par la gauche, un dribble et une frappe du gauche. En octobre, il a inscrit sa deuxième réalisation avec la Celeste, cette fois du droit, en se faufilant par la droite. En novembre, il a accompli un autre rêve : rencontrer Luis Suárez et Edinson Cavani, avec lesquels il a partagé l'attaque contre la Hongrie. Il a en outre signé son troisième but en cinq matches sur une passe d'El Pistolero.
"Jouer avec ses idoles, c'est facile ! Et hors du terrain, ils sont comme tout le monde. En plus, Suárez m'a battu sur la Play, il m'a rendu fou !", rit-il.
Tabárez conquis
"Je crois beaucoup dans les joueurs qui ont vécu des moments difficiles, qui se réinventent et montrent une nouvelle dimension. Il a été à la hauteur des attentes. Il nous manquait un élément aussi rapide, bon frappeur des deux pieds et décisif dans le dernier tiers du terrain", assure Tabárez qui, suite aux prestations de Rodríguez à Los Angeles, l'a titularisé lors des 1ers matches dans les qualifications mondialistes face au Chili (2-1) et à l'Équateur (2-4). Absent en Colombie (3-0), il est entré en cours de match face au Brésil (0-2).
Avec six points, l'Uruguay occupe la 5ème place et se trouve en position de barragiste. "On espérait mieux, mais ce n'est pas mal. Nous avons vaincu le Chili, un gros morceau, et la Colombie à Barranquilla. Les qualifications sont féroces, elles nous mettent toujours à rude épreuve", reconnaît Rodríguez, conscient des attentes qui vont avec le maillot celeste. "Notre pays a beau être petit, c'est une grande nation de football, et on attend de nous de bons résultats."
Son prêt à Almería, qu'il a rejoint au début de l'année, mais où il joue très peu, s'achève en juin et il ignore encore s'il y restera, s'il rentrera à Los Angeles ou s'il changera de cap. Il avoue néanmoins rêver de Qatar 2022. "Beaucoup de jeunes joueurs ont pris part à la dernière Coupe du Monde. Je sais que j'ai des chances de disputer la prochaine. J'ai cet objectif en tête, ce qui me pousse à continuer de travailler dur", conclut-il.