Sa liberté conditionnelle révoquée, Jafar Panahi doit purger sa peine de 6 ans de prison
Souvenez-vous, au début du mois, le cinéaste Mohammad Rasoulof et son collègue Mostafa Aleahmad ont été brusquement incarcérés pour “incitation à la haine” dans la prison iranienne d’Evin, sous le contrôle du VAJA, le Ministère du Renseignement...
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Souvenez-vous, au début du mois, le cinéaste Mohammad Rasoulof et son collègue Mostafa Aleahmad ont été brusquement incarcérés pour “incitation à la haine” dans la prison iranienne d’Evin, sous le contrôle du VAJA, le Ministère du Renseignement de la république islamique d’Iran. La raison invoquée était le lancement quelques jours plus tôt de cet appel sur les réseaux sociaux, signé ensuite par 70 personnalités du milieu du cinéma iranien, qui demandaient aux forces de l’ordre d’arrêter de menacer les civils avec leurs armes à feu pendant qu’iels manifestaient, au moyen du hashtag #putyourgundown.
Très engagé politiquement, le cinéaste Jafar Panahi s’est insurgé comme beaucoup d’autres contre cette nouvelle violente répression à l’encontre des artistes en participant à une manifestation exigeant leur libération. Lui-même déjà avait été condamné par le régime iranien en 2010 à une peine de 6 ans de prison associée à une interdiction de réaliser des films, d’écrire des scénarii, de donner des entrevues et de quitter le territoire pendant 20 ans, “pour participation à des rassemblements et pour propagande contre le régime”. Il n’avait purgé que 2 mois fermes avant de se voir accorder un régime de liberté conditionnelle pouvant être révoqué à tout moment.
Malheureusement, Le Film Français nous apprend que les actions militantes de Jafar Panahi contre l’arrestation injuste et autoritaire de Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad viennent de lui coûter cette liberté conditionnelle. Un communiqué publié par l’Autorité judiciaire iranienne a en effet annoncé que le réalisateur mondialement reconnu et multirécompensé “va purger une peine de six ans de prison”. Par ailleurs, le porte-parole du ministère de la justice, Massoud Sétayechi, a précisé en conférence de presse que le cinéaste a d’ores et déjà “été emmené au centre de détention d’Evin pour y purger sa peine”, celle-là même à laquelle il fut condamné il y a 12 ans.
Face à cette terrible et triste nouvelle, l’Arp et la SRF ont souhaité encore une fois faire entendre leur indignation dans un communiqué commun : “Nous, cinéastes, sommes encore une fois, une fois de trop, indignés de cette persécution envers les artistes et citoyens iraniens. Nous demandons à nouveau la libération immédiate de Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi. Nous soutenons inconditionnellement les cinéastes et le peuple iranien face aux autorités oppressives iraniennes.”