Sanofi: le vaccin à ARN messager ne sera pas prêt pour 2021
VACCIN - Il auraient “aimé être prêts plus tôt”, mais le vaccin contre le Covid-19 développé par Sanofi en partenariat avec l’américain Translate Bio, ne sera pas pour tout de suite. Ce vaccin, créé à partir de la technologie de l’ARN messager...
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VACCIN - Il auraient “aimé être prêts plus tôt”, mais le vaccin contre le Covid-19 développé par Sanofi en partenariat avec l’américain Translate Bio, ne sera pas pour tout de suite. Ce vaccin, créé à partir de la technologie de l’ARN messager “ne sera pas prêt cette année”, a déclaré le directeur général du groupe pharmaceutique français dans les colonnes du JDD ce 14 février.
Paul Hudson explique à l’hebdomadaire que les essais cliniques de ce vaccin doivent commencer ce trimestre. Il est basé sur la même technologie que les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna déjà mis sur le marché.
Le directeur général de Sanofi précise toutefois que si ce vaccin n’est pas prêt cette année, “il pourrait s’avérer utile plus tard, surtout si le combat contre les variants devait se poursuivre”. Il ajoute que “cette technologie développée avec la biotech Translate Bio avec laquelle nous sommes associés depuis 2018 a montré la production de concentrations élevées d’anticorps dans le cadre d’études précliniques”.
Ce n’est pas le premier vaccin de la firme à accuser du retard. Déjà en décembre dernier, Sanofi avait annoncé qu’un autre candidat vaccin, reposant sur une technologie à base de protéine recombinante et développé avec le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), ne serait pas disponible avant le dernier trimestre 2021 alors qu’il était initialement attendu pour le premier semestre. Les données provisoires d’un essai clinique avaient en effet montré des résultats qui n’étaient pas satisfaisants pour les personnes âgées.
En attendant, Sanofi a annoncé qu’il allait produire au second semestre le vaccin contre le Covid-19 de ses concurrents Pfizer-BioNTech.
“Marre du Sanofi bashing”
Agacé par les critiques envers Sanofi à cause notamment de ces retards, Olivier Bogillot, patron de Sanofi France, avait défendu sur LCI, mercredi 10 février, les choix stratégiques du laboratoire français dans la course au vaccin. “J’en ai un peu assez du ‘Sanofi bashing’. Si on devait refaire l’histoire, au mois de mars on referait exactement le même choix”, a-t-il affirmé. “On prend la technologie qui nous apparait comme étant celle qui a le plus de promesses”.
“On ne choisit pas l’ARN messager parce qu’on ne sait pas si ça va marcher, on ne choisit pas l’adénovirus qu’a utilisé AstraZeneca ou Johnson & Johnson parce qu’on sait que ce type de vaccin a une efficacité moindre, d’ailleurs on le voit (...) donc on fait ce choix-là de protéine recombinante adjuvantée, on s’associe avec GSK, qui a le meilleur adjuvant sur le marché et on fait un choix qui est totalement rationnel”, a détaillé Olivier Bogillot.
Et de conclure: “Quand j’entends certains élus qui se font un peu de pub sur le dos de Sanofi dans le cadre de cette crise, je trouve ça un peu lamentable”.
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