Sans dieu ni maître, Garbage signe un comeback plus engagé que jamais

Garbage s’est formé au début des années 1990 sous l’impulsion de trois musiciens américains, sorciers des studios, qui ont voulu recruter une voix féminine pour exprimer leur musique, sans se contenter d’une potiche. Au contraire, ils cherchaient...

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Garbage s’est formé au début des années 1990 sous l’impulsion de trois musiciens américains, sorciers des studios, qui ont voulu recruter une voix féminine pour exprimer leur musique, sans se contenter d’une potiche. Au contraire, ils cherchaient une femme à forte personnalité, “un croisement entre Debbie Harry, Patti Smith, Chrissie Hynde et Siouxsie Sioux”, d’après Butch Vig, leur batteur et producteur.

Il y a effectivement un peu de toutes ces légendes chez Shirley Manson, Ecossaise volcanique qui, dès le 1er album du quatuor en 1995, est devenue elle-même une icône. Garbage revient plus de deux décennies plus tard, cinq ans après Strange Little Birds, avec un septième LP qui allie fondamentaux (ce mélange de machines et de guitares qui a fait leur succès) et modernité dans ses propos.

Shirley Manson s’attaque ouvertement au sexisme et à la misogynie

Musicalement, les quatre compères ont depuis longtemps opéré le virage du digital et continuent de déployer ici toute leur passion pour la technologie, refusant de se plier à une vision poussiéreuse du rock.

Si leur discographie s’est avérée largement inégale, leurs deux 1ers albums restant des éclairs d’inspiration qu’il·elles ont parfois peiné à retrouver, No Gods No Masters (“ni Dieu ni maître”, en VF) surprend par ses textes en lutte permanente.

Insoumise et pétillante, féministe de longue date, Shirley Manson s’attaque ouvertement au sexisme et à la misogynie sur le morceau d’ouverture, The Men Who Rule the World. On a toujours beaucoup de plaisir à entendre la voix singulière de cette parfaite maîtresse de cérémonie, tour à tour sensuelle et mordante, qui a inspiré toute une génération de chanteuses charismatiques.

Aujourd’hui, elle s’attaque également à des sujets politiques et sociaux, notamment le capitalisme, le racisme ou encore le changement climatique. Comme par le passé, Garbage alterne entre chansons explosives (The Creeps, Wolves) et ballades sombres teintées d’electro (Waiting for God, ou la conclusion This City Will Kill You).

“Il y a beaucoup de guitares, de mélodies et d’éléments accrocheurs, a expliqué la quinqua rousse au magazine Spin l’été dernier. C’est plus pop que notre précédent disque. On a été très inspirés par la pop bizarre et subversive de Roxy Music.” Une influence qu’il·elles n’ont pas copiée. On reconnaît surtout le “son Garbage” sur ce septième album, en bonne voie pour retrouver le septième ciel.

No Gods No Masters (BMG). Sortie le 11 juin