Schiappa répond à une jeune mère qui témoigne de son agression
VIOLENCES - “Est-ce que le combat contre la violence faite aux femmes est toujours cause nationale?”. Dans une publication Instagram, une jeune maman a raconté sa difficulté à porter plainte après avoir été agressée par un voisin. Interpellés,...
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VIOLENCES - “Est-ce que le combat contre la violence faite aux femmes est toujours cause nationale?”. Dans une publication Instagram, une jeune maman a raconté sa difficulté à porter plainte après avoir été agressée par un voisin. Interpellés, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa ont réagi.
Samedi 13 février, Amélie Challeat a posté une photo d’elle avec un hématome autour de la bouche, pour raconter l’agression qu’elle avait subie quelques jours auparavant par un de ses voisins qui lui reprochait de s’être mal garée.
Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par ameliechalleat (@ameliechalleat)
“Un voisin, homme âgé, blanc, propriétaire, riche, n’a pas supporté que je laisse la voiture 5 mn devant la porte de l’immeuble pour rentrer mon bébé en poussette dans l’immeuble par moins 5 degrés et de la neige partout. (...). Je lui ai dit de nous laisser tranquilles, qu’on en avait pour quelques minutes, qu’on revenait de l’hôpital, que j’avais appris la mort de ma mère la veille. J’ai continué à avancer pour rentrer chez moi. Cet homme a voulu m’empêcher de rentrer chez moi avec mon bébé et m’a frappée au visage”, raconte la jeune maman, qui explique être tombée et avoir perdu brièvement connaissance.
Les forces de l’ordre interviennent et l’agresseur et le compagnon de la victime se rendent au commissariat, sans la victime: “Je ne pouvais pas y aller car j’allaite et que Shéérazade est trop fragile pour aller dans un commissariat”, précise la maman.
“Une femme (...) peut se faire frapper, et ne peut pas porter plainte”
Déterminée à porter plainte, elle essaye par la suite de prendre un rendez-vous au commissariat, expliquant que sa fille, née prématurée, est “trop fragile” pour supporter la longue attente qui est souvent de mise. Ce qui lui est refusé.
“Aujourd’hui la police refuse de me donner un rendez-vous et me dit que je dois me présenter et attendre comme tout le monde. Aujourd’hui nous sommes en 2021, une femme avec son bébé malade, peut se faire frapper, et ne peut pas porter plainte. Les policiers ont plutôt conseillé à Hamza [son conjoint, ndlr] de ‘trouver une entente entre voisins’”, s’indigne-t-elle, en interpellant le ministre de l’Intérieur, la secrétaire d’État et ex-ministre de l’Égalité hommes-femmes ainsi qu’Emmanuel Macron sur la “grande cause nationale du quinquennat”.
Sa publication, “aimée” plus de 400.000 fois et abondamment relayée sur Instagram mais aussi Twitter, a attiré l’attention de Marlène Schiappa. Samedi soir, la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté a indiqué avoir été alertée de l’affaire en début d’après-midi.
J’ai été alertée sur ce post en début d’après-midi, mon équipe a immédiatement pris contact avec la jeune maman.
— ???????? MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) February 13, 2021
La préfecture est mobilisée à ma demande et recevra Amélie, si elle le souhaite, dès demain. https://t.co/uzl8UVX442
“La préfecture est mobilisée à ma demande et recevra Amélie, si elle le souhaite, dès demain” soit ce dimanche 14 février, a-t-elle précisé. “Les services de police sont mobilisés pour prendre sa plainte”, a également assuré dimanche le ministre de l’Intérieur.
Mon équipe, ainsi que celle de @MarleneSchiappa, ont pris contact avec cette jeune maman.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 14, 2021
Les services de police sont mobilisés pour prendre sa plainte. https://t.co/SptFbfWYrb
Sur Instagram, Amélie Challeat a indiqué samedi soir avoir obtenu un rendez-vous lundi au commissariat.
“Je veux juste qu’on se rende compte que la violence faite aux femmes n’a pas lieu que dans les milieux défavorisés. Je voulais juste réussir à porter plainte. (...) Je pense à celles qui ne peuvent pas attendre des heures au commissariat”, a-t-elle confié, remerciant les internautes pour leur mobilisation.
Promue “grande cause du quinquennat” dès l’élection d’Emmanuel Macron, le combat contre les violences faites aux femmes a accouché sous son quinquennat d’un Grenelle, ainsi que de plusieurs mesures régulièrement vantées par ses ministres: l’une d’entre elles concernant notamment la formation des policiers pour mieux recueillir les plaintes des victimes de violences conjugales.
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