Sciences Po Grenoble: Vidal condamne le collage et va saisir l'inspection générale
GRENOBLE- La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné “fermement” ce dimanche 7 mars les accusations d’islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des “tentatives de pression et d’intimidation”...
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GRENOBLE- La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné “fermement” ce dimanche 7 mars les accusations d’islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des “tentatives de pression et d’intimidation” qui feront l’objet d’une enquête de l’inspection générale de l’éducation.
Une enquête pour “injure publique” et “dégradation” a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d’affiches jeudi à l’entrée de l’Institut d’études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire: “Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue”, avec les noms de deux professeurs.
Vidal dénonce des “tentatives de pression et d’intimidation”
La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation “condamne fermement ces faits et dénonce ces tentatives de pression et d’intimidation qui viennent troubler les missions de l’établissement”, a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
“En complément de l’enquête judiciaire”, le ministère “prendra toute sa part afin d’apporter soutien à la direction de l’IEP de Grenoble et protection à ses agents”, a-t-elle ajouté, soulignant que “les menaces, les injures et les pressions n’ont pas leur place dans l’enseignement supérieur”.
Frédérique Vidal “diligentera dans les meilleurs délais une mission de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche afin d’établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein de cet établissement”, a-t-elle complété.
Pécresse dénonce un “terrorisme intellectuel”
Plusieurs responsables de la droite et de l’extrême droite se sont émus dimanche des accusations d’islamophobie contre les deux professeurs, qualifiées de “terrorisme intellectuel” par Valérie Pécresse, candidate potentielle de la droite pour 2022.
“Quand on jette en pâture des enseignants et qu’on les accuse sans aucune preuve, en leur mettant quasiment une cible dans leur dos, je considère que c’est du terrorisme intellectuel”, a fustigé Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!), présidente de la région Ile-de-France, sur BFMTV.
Accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble: pour Valérie Pécresse (@vpecresse), "c'est du terrorisme intellectuel" pic.twitter.com/0ofKKmZNK7
— BFM Politique (@BFMPolitique) March 7, 2021
“C’est un appel à délation qui a été fait. Il faut que l’université porte plainte contre ces étudiants”, insiste ValériePécresse qui assure que ”ça vient d’un syndicat étudiant, l’UNEF, qui est en pleine dérive, en plein naufrage”.
“Je n’oublie pas ce qui est arrivé à Samuel Paty”, professeur assassiné en octobre par un jeune radicalisé, ajoute encore la présidente de l’Ile-de-France qui estime que “l’islamo-gauchisme est une réalité à l’université”.
Ne “pas revivre un drame” comme celui de Samuel Paty
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, souligne lui aussi, dans un tweet, qu’il faut “frapper fort” si “on ne veut pas revivre un drame comme celui qui a coûté la vie à Samuel Paty”. “Les élèves de Sciences Po Grenoble qui menacent ces professeurs doivent être renvoyés et une plainte doit être déposée. Les syndicats complices doivent être poursuivis également”, ajoute-t-il.
“Ce sont ces méthodes qui sont fascistes. Après la décapitation d’un de nos enseignants, après les menaces qui pèsent sur trop d’entre eux, l’UNEF met donc sciemment en danger deux enseignants. C’est quoi la prochaine étape ?”, s’interroge pour sa part la députée LREM Aurore Bergé, issue de la droite.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé “une affaire sordide” qui démontre, selon elle, “toute la réalité d’un islamogauchisme répugnant, sectaire et sans limite”. “Une partie de la gauche a sombré dans ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme”, a abondé son lieutenant Jordan Bardella dimanche sur France Inter.
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