Second tour des élections régionales: ce que disent les sondages

POLITIQUE - Sursaut ou nouveau flop démocratique? Victoire historique pour le Rassemblement national? Droite et gauche ragaillardies à un an de l’élection suprême? La République en marche au fond du seau? Les Français sont appelés à choisir...

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Ce que disent les derniers sondages avant le second tour des régionales (photo de Thierry Mariani et Renaud Muselier, en duel en Paca)

POLITIQUE - Sursaut ou nouveau flop démocratique? Victoire historique pour le Rassemblement national? Droite et gauche ragaillardies à un an de l’élection suprême? La République en marche au fond du seau? Les Français sont appelés à choisir leur président de région dimanche 27 juin, un scrutin qui ne manque pas d’enjeux locaux et nationaux.  

Marqué par un taux d’abstention record, le 1er tour a donné des résultats inattendus: l’extrême droite est sortie en tête uniquement en Provence-Alpes-Côte d’Azur quand elle espérait une pole position dans six régions différentes. C’est ici, dans le sud, face à Renaud Muselier, que la formation de Marine Le Pen, emmenée par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, peut toujours espérer l’emporter. 

Dans le reste du pays, la prime aux présidents sortants, particulièrement puissante dans un contexte de faible participation devrait une nouvelle fois tourner à plein régime, selon les rares enquêtes d’opinion menées pendant cet entre-deux-tours.

Suite et fin de la prime aux sortants

En Île-de-France, par exemple, Valérie Pécresse ne semble pas être menacée par l’union de la gauche scellée, au cours de la semaine, derrière Julien Bayou. Selon un sondage Opinionway publié jeudi par Cnews, la patronne sortante (ex-LR, désormais Libres!) l’emporterait dimanche avec 43% des voix, douze points devant la liste estampillée EELV, soutenue par le PS et la France insoumise. Largement critiqué par la droite, la majorité et une partie des socialistes, l’attelage glanerait 31% des suffrages, quand, séparés, Julien Bayou, Audrey Pulvar et Clémentine Autain récoltaient 34% au total, au soir du 1er tour.

Sondage IDF
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Le report des voix ne serait donc pas absolu pour le patron des Verts. Malgré tout, la gauche et la droite arriveraient très largement devant les candidatures portées par Laurent Saint-Martin pour la majorité et par Jordan Bardella pour le Rassemblement national, tous deux crédités de 13% d’intentions de vote. 

Dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, les deux présidents de régions sortants, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, qui lorgnent sur 2022 -ouvertement pour le 1er, un peu moins pour le second- peuvent également être sereins.

Le baron nordiste, qui a écrasé la concurrence au 1er tour, caracole en tête du second, selon un sondage Opinionway, publié ce vendredi par Cnews. Il pourrait glaner 53% des voix, loin devant ses deux concurrents directs, le candidat d’extrême droite Sébastien Chenu (26%) et la cheffe de file des Écolos Karima Delli (21%). Même combat pour l’ancien patron des Républicains. Replié dans son fief, il pourrait approcher la barre des 60%... un score de bon augure pour ses ambitions personnelles à un an de la présidentielle.

Sondage HDF
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Muselier devant en Paca, mais d’un cheveu

En clair: tous les présidents de région sortants, des socialistes Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté, Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine, ou Carole Delga en Occitanie, aux barons de droite et du centre comme Jean Rottner dans le Grand Est ou Hervé Morin en Normandie, sont favoris à leur réélection. Tous? Presque. Dans ce club des treize, deux semblent être plus en difficulté que les autres: Christelle Morançais et, surtout, Renaud Muselier. 

La 1ère, candidate à sa propre succession dans les Pays de la Loire pourrait voir l’ancien marcheur écolo Matthieu Orphelin, désormais soutenu par EELV et l’ensemble de la gauche, s’imposer d’un rien. Son score au 1er tour, fusionné à celui du socialiste Guillaume Garrot, pourrait le faire arriver à 35% des voix, si le report de vote est efficace. Christelle Morançais, elle, était à 34,4% au 1er tour, avant une fin de campagne marquée par les attaques personnelles de part et d’autre... mais aucun sondage pour mesurer les rapports de force.

En réalité, c’est surtout la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui sera scrutée dimanche. Renaud Muselier, seul président sortant à ne pas avoir dominé le 1er acte de ces régionales pourrait bénéficier du retrait, tardif, du candidat de la gauche Jean-Laurent Félizia. Mais, selon un sondage Ifop-Fiducial publié par Le Figaro et LCI, son avance est minime sur Thierry Mariani avec 51% des suffrages contre 49.

Sondage Paca
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Selon cette même enquête, moins d’un électeur sur deux du candidat des Verts envisage de se rendre aux urnes pour y déposer un bulletin Les Républicains, contre deux sur trois en 2015 lorsque le Rassemblement national avait échoué de peu dans la conquête de cette région. La question du degré de robustesse du front républicain promet donc d’animer la sphère politique dès le lendemain du scrutin.

À voir également sur Le HuffPost: Même le MoDem sermonne Castex après l’abstention record aux régionales