Séparatisme: Pour "éradiquer l'islamisme", LR en appelle à une réforme de la constitution

POLITIQUE - Les députés LR ont dévoilé ce mardi 2 février leur contre-projet, visant à faire opposition au projet de loi “confortant le respect des principes de la République”, porté par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa. Le parti de droite...

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Damien Abad, président du parti Les Républicains à l'Assemblée Nationale, le 15 juillet 2020 (MARTIN BUREAU / AFP)

POLITIQUE - Les députés LR ont dévoilé ce mardi 2 février leur contre-projet, visant à faire opposition au projet de loi “confortant le respect des principes de la République”, porté par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa. Le parti de droite qui entend ”éradiquer l’islamisme radical”, plaide pour une réforme constitutionnelle et des mesures fermes sur l’immigration et la radicalisation. 

“La lutte contre l’islamisme radical est un défi de tous les jours qui ne peut se satisfaire de reniements et de renoncements”, a affirmé le patron des députés LR Damien Abad lors d’une conférence de presse le même jour, critiquant durement les “angles morts” du projet de loi sur le séparatisme débattu à l’Assemblée.

Un texte jugé “faible” et “insuffisant” par LR

Regrettant que ce texte “lacunaire” ne traite “pas de l’immigration” ni “du volet de la radicalisation” et de sa prévention dans les universités, hôpitaux et prisons, le député de l’Ain a promis de “challenger le gouvernement pied à pied, amendement par amendement”. 

Les députés LR veulent “mettre fin à toute immigration clandestine”. “Il faut au moins diviser par deux l’immigration” et instaurer “un moratoire total sur l’immigration familiale”, a assuré le député Éric Ciotti, souhaitant “qu’on ne subisse pas le scénario décrit par Houellebecq” dans son livre “Soumission” (Flammarion, 2015). 

Les députés LR ont aussi mis en garde contre cette “loi de déséquilibre” qui “sur certains aspects apparaît liberticide”, notamment sur “la liberté d’enseignement, de culte”, voire d’association.

Une série de mesures strictes 

Plusieurs mesures sont mises en avant par le parti: interdire le port du voile pour les mineures dans l’espace public et sanctionner plus durement les incitations à l’excision de mineures, et interdire “les signes religieux ostentatoires” pour les accompagnants de sorties scolaires. Deux mesures présentées par les députés LREM Aurore Bergé et Jean-Baptiste Moreau, mais retoqués par la commission spéciale. 

La création d’un “délit d’entrave à la fonction d’enseignant” -un amendement déjà introduit par la députée LR Annie Genevard et adopté en commission spéciale- passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende est aussi souhaité par le parti. Un amendement qui fait écho à l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020. Ils souhaitent également “repenser le Service national universel” pour en faire un “service à la nation obligatoire de 4 à 6 mois”.

L’expulsion des djihadistes et des fichés S, le rétablissement des contrôles aléatoires aux frontières, les plafonds annuels d’immigration inscrits dans la Constitution... sont également mentionné dans le document. Le parti souhaite “encadrer” le droit du sol pour les enfants nés de parents étrangers en France (qui serait soumis à une demande explicite, et conditionné à une dure de séjour de 10 ans au lieu de 5).

Concernant les prisons, le document propose de “créer 20.000 places” supplémentaires, d’expulser les étrangers condamnés à 3 ans ferme ou plus, et de maintenir les jihadistes dans des centres de sûreté fermés à leur libération “tant qu’ils constituent une menace pour la société”.

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