Sharon Stone dans "Basic Instinct": ses parties intimes filmées à son insu

CULTURE - Le film “Basic Instict” de Paul Verhoeven n’a pas entièrement plu à Sharon Stone lorsqu’elle l’a découvert. Dans Vanity Fair, l’actrice a confié avoir été ulcérée en voyant que l’on apercevait son entrejambe, contrairement à ce qui...

Sharon Stone dans "Basic Instinct": ses parties intimes filmées à son insu

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Sharon Stone (ici en octobre 2014 à Hollywood) a découvert que ses parties intimes apparaissaient dans le film

CULTURE - Le film “Basic Instict” de Paul Verhoeven n’a pas entièrement plu à Sharon Stone lorsqu’elle l’a découvert. Dans Vanity Fair, l’actrice a confié avoir été ulcérée en voyant que l’on apercevait son entrejambe, contrairement à ce qui lui avait été promis.

Sharon Stone, une des actrices les plus célèbres d’Hollywood, va publier à la fin du mois de mars son autobiographie “The Beauty of Living Twice”. Un premier long extrait a été diffusé le 18 mars dans l’édition américaine de Vanity Fair, où l’actrice raconte les difficultés et le sexisme qu’elle a rencontrés en début de carrière et sur le tournage de certains films. Dont “Basic Instinct”. 

Sharon Stone revient notamment sur une scène culte du film: en plein interrogatoire, son personnage Catherine Tramell croise et décroise les jambes devant les enquêteurs. On voit alors ses parties intimes. Ce qui ne lui avait pas été signifié lors du tournage. 

“Après que nous avons  filmé Basic Instinct, j’ai été appelée pour le voir. Pas uniquement en présence du réalisateur, comme on aurait pu s’y attendre, mais dans une pièce avec plein d’agents et d’avocats, la plupart d’entre eux complètement étrangers au projet. C’est là que j’ai vu le plan sur mon vagin pour la première fois, bien après qu’on m’a dit (lors du tournage, ndlr): “On ne verra rien, j’ai juste besoin que tu enlèves ta culotte parce que la couleur blanche fait un reflet sur la caméra, donc on sait que tu portes des sous-vêtements”, raconte-t-elle dans son livre. 

Après cette projection, Sharon Stone a giflé le réalisateur Paul Verhoeven et contacté son avocat pour savoir quels moyens légaux pouvaient obliger à retirer cette scène. Mis au courant, le réalisateur a répliqué à l’actrice qu’elle était sans aucun pouvoir dans une pareille situation. Ce qu’elle a refusé -à raison- de reconnaître. 

Mais, explique-t-elle, elle a ensuite renoncé à toute poursuite pour empêcher la sortie du film ou la suppression de la scène.

“J’ai réfléchi longuement et j’ai finalement décidé d’autoriser la scène. Pourquoi? Parce qu’elle correspondait au film et au personnage. Et parce que, après tout, je l’avais fait”, a déclaré Sharon Stone. 

“Telle était la nature des abus à mon époque”

 

Cette mésaventure n’a pas nui à la relation entre le producteur et son actrice. Toutefois, elle illustre le manque de respect et la manipulation envers les femmes qui a longtemps été de mise dans l’univers du cinéma américain avant que l’affaire Harvey Weinstein ne vienne un peu briser la loi du silence. 

Dans son autobiographie, Sharon Stone évoque d’ailleurs plusieurs histoires similaires, où elle a été méprisée et non considérée parce qu’elle était une femme. 

“Je pense que je ne suis pas la seule à gérer cette rage féminine refoulée. C’est énervant de se dire que, en ce qui me concerne, cette rage est tellement contrôlée - parce que j’ai été obligé de le faire pendant si longtemps - que je continue à le dissimuler comme si j’en avais honte. Telle était la nature des abus à mon époque. (...) Désormais nous savons que les abus se matérialisent de toutes les façons possibles et qu’il en va de même pour nos réactions. Génération après génération, nous apprenons encore à parler et à gérer ses abus sans être abusifs dans nos discussions mêmes, sensationnalistes dans notre intérêt, cruels avec notre inquiétude”, estime l’actrice qui a justement vu sa carrière décollée après la sortie de “Basic Instinct”. 

À voir également sur Le HuffPost: Aïssa Maïga revient sur le “malaise” de son discours engagé aux César 2020