Shigeichi Negishi, père du karaoké, est mort

Il est indirectement à l’origine de très mauvaises interprétations des Démons de minuit, un samedi soir sous trois grammes au bar dansant du coin ou à la fin d’un mariage arrosé. Shigeichi Negishi, inventeur du tout 1er karaoké, est décédé...

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Il est indirectement à l’origine de très mauvaises interprétations des Démons de minuit, un samedi soir sous trois grammes au bar dansant du coin ou à la fin d’un mariage arrosé. Shigeichi Negishi, inventeur du tout 1er karaoké, est décédé le 26 janvier dernier, a-t-on appris dans un article du Wall Street Journal, sous la plume d’un certain Matt Alt. Ce dernier, auteur du livre Pure Invention : How Japan Made the Modern World (2021), avait récemment rencontré l’ingénieur japonais, dont la popularité de l’invention a largement fait de l’ombre à son nom, inconnu du grand public.

Héros de l’ombre

Dans l’article du WSJ, Matt Alt explique sa rencontre avec l’inventeur du karaoké, lequel lui aurait dévoilé comment lui est venue son idée. C’est en 1967, à Tokyo, où il est à l’époque dirigeant d’une entreprise d’électronique, que l’un des employés de Shigeichi Negishi lui fait remarquer qu’il n’est “pas un très bon chanteur”. Songeur, le mélomane se demande : “et si on pouvait entendre ma voix sur une bande-son ?”.

Ni une ni deux, Negishi branche alors un micro et un haut-causeur à un magnétophone à cassettes, et crée un prototype, la toute 1ère machine Sparko Box, permettant de chanter par-dessus des instrumentaux. Selon les informations du Point, l’inventeur embarquait sa machine à karaoké dans sa voiture pour faire le tour des bars, des hôtels et des restaurants, et promouvoir son invention dans tout le pays. Preuve de l’engouement autour de l’objet, plus de 8000 machines à karaoké se sont vendues entre 1967 et 1975.

Devenu, depuis les années 1980 et 1990, un phénomène mondial, le karaoké a largement dépassé les frontières nippones. Mais pas le nom de Shigeichi Negishi. En 1975, ce dernier arrête la vente de sa machine et, ne l’ayant pas breveté, laisse le champ libre à d’autres entreprises pour parfaire l’invention. Reste que le karaoké est devenu, et reste encore de nos jours, en France comme ailleurs, un sport national.