“Shirt” de Porches : à la découverte de l’hyperpop grunge

Au printemps 2023, quand on demandait dans ces pages “faut-il tuer l’hyperpop pour sauver l’hyperpop ?” à l’occasion de la sortie du second album de 100 Gecs, c’était pour mieux appuyer que ce genre était plus que la somme de ses tropes (glitchs,...

“Shirt” de Porches : à la découverte de l’hyperpop grunge

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Au printemps 2023, quand on demandait dans ces pages “faut-il tuer l’hyperpop pour sauver l’hyperpop ?” à l’occasion de la sortie du second album de 100 Gecs, c’était pour mieux appuyer que ce genre était plus que la somme de ses tropes (glitchs, outrance, saturation électronique), mais un mode de pensée, un rapport au monde qu’on ne saurait réduire à cet ensemble de clichés esthétiques.

L’hyperpop n’est pas morte donc, son éthos se déploie simplement dans des endroits insoupçonnés de la musique contemporaine, chez celles et ceux qui, comme Aaron Maine, tête pensante de Porches, ont su voir au-delà de son enrobage bubblegum. À l’instar de 100 Gecs qui subvertissait le nu-metal sur 10 000 Gecs (2023), Shirt, le sixième album de Porches, en fait de même avec le grunge, tout en embrassant la “nouvelle sincérité” du mouvement méta-moderniste qui irrigue (consciemment ou non) l’album de la paire Dylan Brady et Laura Les.

Un album irrigué d’une pulsion de vie

En faisant de Precious un morceau grunge qu’on jurerait joué sur des instruments MIDI, en émulant le chant traînant de Kurt Cobain sur Rag pour le propulser dans les problématiques du XXIe siècle, Aaron Maine reconfigure le futur à la lumière des angoisses nineties.

En résulte ce disque en clair-obscur qui détricote le rock des années 1990 à grand renfort de boîtes à rythmes et d’Auto-Tune, un geste qui passe par l’ironie et le nihilisme archétypaux du genre pour y déterrer un soupçon de vérité, de sincérité. Ioniser à nouveau le grunge, genre des rêves brisés par excellence, pour y trouver la pulsion de vie qui irrigue Shirt en électricité.

Shirt (Domino/Sony Music). Sortie le 13 septembre. En concert au Point Éphémère, Paris, le 24 septembre.