“Simple comme Sylvain”, “Dodin Bouffant”, “Ça tourne à Séoul ! Cobweb”… Voici les sorties de la semaine !
Simple comme Sylvain de Monia Chokri Simple comme Sylvain épouse les codes très calibrés de la comédie romantique, quand son héroïne succombe sciemment aux fantasmes testostéronés de “l’homme”, et les stéréotypes de la dissociation entre l’homme-physique...
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Simple comme Sylvain de Monia Chokri
Simple comme Sylvain épouse les codes très calibrés de la comédie romantique, quand son héroïne succombe sciemment aux fantasmes testostéronés de “l’homme”, et les stéréotypes de la dissociation entre l’homme-physique et l’homme-cerveau. Mais il ramène également sans cesse le genre à une contemporanéité féministe et à une lecture politique où la lutte des classes est complexifiée par l’enjeu d’une relation à deux.
La critique de Marilou Duponchel
La Passion de Dodin Bouffant de Trần Anh Hùng
Pétrifié dans un imaginaire pittoresque, ce film-vignette suit la relation entre le chef Dodin (Benoît Magimel) et sa fidèle cuisinière Eugénie (Juliette Binoche) dans une célébration ampoulée du mythe de la gastronomie française. Si la lumière et la composition des cadres visent explicitement un horizon pictural, cette esthétique boursouflée donne surtout l’impression de voir un film plongé dans le formol que le cinéaste tente artificiellement de dynamiser par d’incessants mouvements de caméra.
La critique de Robin Vaz
Ça tourne à Séoul ! Cobweb de Kim Jee-woon
Fort du classicisme de sa mise en abîme (le film est en couleur, le film dans le film, en noir et blanc), il a ceci de sublime qu’il crée une dissonance entre la manière dont Ki-yeol regarde son œuvre (une mission sacrée, salutaire, motivée par le deuil encore vif d’un mentor) et celle qu’a Jee-woon d’appréhender la sienne (un objet modeste, mais pas dénué de qualités), pour finalement faire se rejoindre ces deux visions (et cinéastes) dans un dernier plan vertigineux, étonnamment triste.
La critique de Jérémie Oro
Pierre feuille pistolet de Maciek Hamela
Conducteur et réalisateur grâce à une caméra qui, comme attachée au rétroviseur central, fait corps avec le véhicule, le Polonais Maciek Hamela réactive le dispositif de Ten d’Abbas Kiarostami, puis de Taxi Téhéran de Jafar Panahi, de la voiture-caméra comme poste d’observation d’une société. Dans un habitacle qui devient aussi bien radeau de sauvetage que confessionnal, les passager·ères et les paroles s’accumulent, donnant à voir une mosaïque très dense de témoignages.
La critique de Ludovic Béot