Sofiane dans « Barbès, little Algérie » !
« Fianso est mort, vive Sofiane ! » Dans le désert d’activités de cet été pour le rap, Fianso, le rappeur, a annoncé la fin de sa carrière dans le rap. C’est une déception pour de nombreux auditeurs, mais un choix logique. Alors qu’il élabore...
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« Fianso est mort, vive Sofiane ! » Dans le désert d’activités de cet été pour le rap, Fianso, le rappeur, a annoncé la fin de sa carrière dans le rap. C’est une déception pour de nombreux auditeurs, mais un choix logique. Alors qu’il élabore ses « Blacklist », adulées par les insiders, Fianso a connu la reconnaissance du grand public avec « #JesuispasséchezSo ».
Sofiane arrête le rap : « Le roi est mort, vive le roi » !
Il s’en amusera dans le titre « Tout le monde s’en fout » : « Voir les regards changer, je pensais que ce serait l’épilogue. Ça ne se comptait pas en années, mais en épisodes. » Ensuite, les albums s’enchaînent, de « Bandit Saleté » à « Affranchis » (qui marque la création de son label « Affranchis Music »), jusqu’à « Direction », présenté de manière magistrale dans le clip « Zidane ». Avec « Je suis passé chez So 2023 », l’artiste s’entoure de leaders du mouvement hip-hop, peut-être pour signer ses adieux.
Cependant, durant cette période, il décroche un 1er rôle au Festival d’Avignon pour jouer dans « Gatsby le Magnifique ». Le rappeur devient acteur avec une prestation remarquable. Il fait ses débuts au cinéma en prenant un rôle emblématique de la littérature américaine de F. Scott Fitzgerald, déjà adaptée au cinéma.
Les rôles s’enchaînent pour l’acteur Sofiane Zermani, et pas des moindres. Dans la série Canal+ « Les Sauvages », avec un véritable rôle de composition, il s’immisce dans un thriller politique noir. Avec « Le Salaire de la Peur » sur Netflix, sorti en 2024, il fait écho à un film récompensé à Cannes en 1953 avec Yves Montand. Entre la version de 1953 et celle d’aujourd’hui, tout a changé, sauf la peur et les événements. Comme les « Misérables » de Victor Hugo sont devenus ceux de Ladj Ly plus d’un siècle plus tard, « Le Salaire de la Peur » avec Yves Montand est aussi cruel que celui avec Sofiane Zermani.
Finalement, Sofiane Zermani, l’acteur, est né pour de bon. Et ce n’est pas le film « Sous Emprise », où il lutte contre lui-même dans une relation d’amour passionnelle en apnée, utilisée comme métaphore, qui nous contredira. Avec « Sous Emprise », l’acteur devient le leader sur Netflix pendant quelques semaines. L’acteur a annoncé qu’il jouera dans le film « Barbès, Little Algérie », qui sortira le 16 octobre au cinéma.
« Barbès, Little Algérie » : une génération qui vit entre deux mondes !
Le film a été réalisé par Hassan Guerrar. Ce metteur en scène expérimenté a été sélectionné à Cannes pour le film « La Cour des Miracles », qui promeut la mixité sociale et met en lumière les fractures de la société française. Il a également réalisé « Les Meutes » et « Les Pires », qui a reçu le Grand Prix du Festival de Cannes. Entre film social et peinture de la société actuelle, Hassan Guerrar a choisi Sofiane Zermani pour un rôle dans son dernier film.
Comme l’indique son titre « Barbès, Little Algérie », le dernier film de Hassan Guerrar est consacré au quartier de Barbès à Paris. À une époque où la capitale connaît une gentrification et que les populations les plus modestes sont expulsées, Barbès reste un bastion de résistance. Le quartier, toujours cosmopolite, n’a rien perdu de son âme. Durant la crise sanitaire, Malek, un Français d’origine algérienne résidant à Montmartre, découvre le quartier de Barbès avec son cousin tout juste arrivé d’Algérie.
Comme beaucoup, le personnage de Malek est tiraillé entre deux mondes. Comme le dit Tiers Monde, le rappeur : « Étranger en Normandie, étranger en Saoudie ». Beaucoup de descendants d’immigrés sont parfois perdus entre l’identité du pays qui peut les rejeter et leurs origines qu’ils tentent d’oublier.
Dans « Barbès, Little Algérie », Sofiane Zermani, dans le rôle de Malek, redécouvre sa culture enfouie et se réconciliera peut-être avec les siens. Avec « Barbès, Little Algérie », Hassan Guerrar fait une formidable déclaration d’amour au quartier le plus vivant et cosmopolite de la capitale, tout en peignant le portrait d’un Malek avec lequel beaucoup pourront s’identifier.
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