Sommet de Joe Biden sur le climat: ce que Macron va y dire
CLIMAT - “La crise climatique est en train de s’emballer”, “nous avons le sentiment d’une urgence absolue”, “c’est un moment décisif”. C’est en ces termes que l’Élysée présentait ce mercredi 21 avril la participation d’Emmanuel Macron au 1er...
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CLIMAT - “La crise climatique est en train de s’emballer”, “nous avons le sentiment d’une urgence absolue”, “c’est un moment décisif”. C’est en ces termes que l’Élysée présentait ce mercredi 21 avril la participation d’Emmanuel Macron au 1er sommet pour le climat de l’ère Biden, organisé en visioconférence par le président américain nouvellement élu, les 22 et 23 avril.
Un discours alarmiste qui peut sembler en décalage avec le projet de loi climat et résilience en ce moment au Parlement et qui ne reprend qu’environ 40% des mesures proposées par la convention citoyenne pour le climat. Elle avait été mise en place par Emmanuel Macron avec l’ambition de réduire de 40% nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 “dans un esprit de justice sociale”.
“Accélérer l’action”
C’est un tout cas un discours aussi vigoureux que va tenir Emmanuel Macron lors de son intervention jeudi 22 avril à 14 heures. Il sera face à une trentaine de pays parmi les plus émetteurs de gaz à effet de serre au monde -dont la Chine- ou parmi ceux qui ont de bonnes politiques climatiques invités pour l’occasion. “Le Président de la République va insister pour l’accélération de l’action dans son discours”, prévient-on à l’Élysée. “Il faut nous donner les moyens de parvenir à la neutralité carbone en 2050, en posant des actes pour y arriver dès aujourd’hui”, dit-on encore.
Le chef de l’État va également saluer le retour des États-Unis dans l’accord de Paris, absents pendant quatre ans sous l’ère Trump. “Ils nous ont manqué”, dit-on à l’avance dans l’entourage du chef de l’État où l’on se félicite de “la reconstitution d’un front universel des pays pour le climat”. La France sera extrêmement attentive aux annonces que Joe Biden a prévu de faire. Et notamment en matière d’objectifs précis pour limiter le réchauffement climatique à 1.5 degré de la planète contre la hausse des températures qui “peuvent atteindre 3 à 5 degrés” d’ici la fin du siècle et qui “menace l’humanité” si l’on n’inverse pas la tendance, ajoute l’Élysée.
Saluer le retour des États-Unis dans l’accord de Paris
La France et ses partenaires européens pourront mettre en avant l’accord décroché dans la nuit du 20 au 21 avril qui prévoit de limiter à 55% les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne d’ici 2030. Un accord “historique” selon les dirigeants de l’Union européenne, mais d’ores et déjà contesté par les ONG environnementales. Greenpeace y voit par exemple de la “poudre aux yeux” pour “parader au sommet de Biden”.
La France mettra en avant le pacte vert européen, le budget vert mis en place l’an dernier sur le plan national et la fermeture de sa dernière centrale à charbon en 2022. Un point sur lequel Emmanuel Macron espère convaincre les autres pays, notamment asiatiques, qui “financent encore des centrales à charbon sur leur sol et à l’international”, rappelle l’Élysée. Elle devrait trouver l’appui de la Grande-Bretagne qui organise à Glasgow la Cop 26 au mois de novembre.
Pression sur les pays asiatiques
Le chef de l’État entend également défendre le fait de “donner un prix au carbone”, afin que “toutes les entreprises du monde soient logées à la même enseigne” alors que “moins d’un quart des émissions carbones ont un prix”, déplore-t-on. Il souhaite que ces objectifs ambitieux soient “transparents” et en “accompagnant les ménages les plus modestes”, relève encore l’Élysée. Le sujet de la déforestation en Amérique latine pourrait également être mis sur la table.
Enfin, il est possible qu’Emmanuel Macron fasse mention du sommet qu’il organise le 18 mai prochain à Paris sur le financement des économies africaines. “Il faut éviter que l’Afrique soit piégée dans une économie fossile”, explicite l’Élysée où l’on évoque la question de la dette du continent et de la préservation et l’amélioration des systèmes de santé sur place.
“On est sur un chemin critique. Tout nouveau déraillement des accords de Paris nous mettrait droit dans le mur. Il n’y a pas de plan B”, a-t-on encore avancé en guise de conclusion. En espérant que les actes suivent cette fois les discours.
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