[Spécial sexe 2024] Eartheater : “J’adorerais pouvoir faire la une d’un magazine obscène”

Qu’est-ce qui fait le sexy ? Eartheater – Ce qui sort de l’ordinaire ! J’aime dépasser ma zone de confort et ne pas avoir froid aux yeux. C’est une question d’énergie, mais ça doit se réaliser physiquement. Comme une forme de  performance,...

[Spécial sexe 2024] Eartheater : “J’adorerais pouvoir faire la une d’un magazine obscène”

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Qu’est-ce qui fait le sexy ?

Eartheater – Ce qui sort de l’ordinaire ! J’aime dépasser ma zone de confort et ne pas avoir froid aux yeux. C’est une question d’énergie, mais ça doit se réaliser physiquement. Comme une forme de  performance, c’est l’interprétation qui permet au sexy de se réaliser. Comme quand le mascara se met à couler et que l’affreux ressort.

Ta 1ère image érotique ?

Je me souviens de plusieurs, mais je pense déjà à Forest Whitaker dans Ghost Dog [de Jim Jarmusch]. Il y a quelque chose d’envoûtant dans le film, dans le stoïcisme de son personnage… Et Heath Ledger dans Dix Bonnes Raisons de te larguer [de Gil Junger], pour le côté bad boy. Mais mon vrai 1er souvenir d’érotisme est lié aux années que j’ai passées dans un couvent, quand ma mère est devenue très pieuse.

Mauvais timing, c’était au début de ma puberté et on vivait entourées de religieux·ses, mais séparées des hommes. Que Dieu me pardonne, c’est l’heure des confessions, mais je trouvais beaucoup d’érotisme dans cet ordre des choses, cet interdit. Je me rappelle m’être entraînée à me cambrer dans une église à l’époque, il y avait quelque chose de divin dans cette prise de conscience de mon pouvoir. Je me vivais comme une tentation pour les prêtres.

Un·e artiste sexy ?

Ma pote Lolahol [la fille de Madonna et Carlos Leon]. Et aussi Peter Steele, le chanteur de Type O Negative. Il a fait la couverture de Playgirl dans les années 1990, la bite à l’air. Mon amie Kennedy en a acheté une vieille copie pour 600 dollars sur eBay. J’adorerais pouvoir faire la une d’un magazine obscène…

Ta 1ère icône érotique ?

Mon 1er copain. Un incroyable batteur, dans un groupe de metal. C’était dingue de rester pendant huit ans avec quelqu’un d’aussi talentueux, j’étais folle de lui. Je l’ai rencontré pendant ce que j’appelle mon “été des batteurs”, quand je ne fréquentais qu’eux. On en riait d’ailleurs, tu sais comment on appelle un batteur sans copine ? Un sans-abri !

Le plus excitant : images, mots ou sons ?

Pas les images, c’est sûr. Je me sens un peu forcée de dire le son, mais les mots… 99 % de ce qu’on écrit ne vaut rien, mais quand ça percute, c’est d’une intensité folle. Donc je dirais quand même le son, mais les mots ont un revers vraiment puissant.

La musique la plus sexy ?

Lolahol m’a fait écouter du dubstep complètement dégoulinant, je trouve que c’est une musique de plan à trois. [rires] Sinon, le metal de manière générale, mais si je devais choisir un morceau, peut-être un des miens. Sûrement Crushing, qui figure sur mon dernier album.

L’instrument le plus sexy ?

Rien ne bat une belle voix, mais c’est rare. Celle d’Isabella Lovestory, par exemple – elle sait vraiment s’en servir.

Un lieu sexy ?

Les deux où j’ai joué hier : l’Élysée Montmartre et FVTVR. J’ai apprécié l’énergie baroque du 1er, c’est un courant que je trouve super-sexy. Mais j’adore aussi les clubs dans des vieux entrepôts, avec le plafond bas et où tout le monde transpire. Ça me rappelle quand mon copain m’a doigtée au milieu de la foule d’un concert de Meshuggah à Terminal 5, à New York. [rires]

Le vêtement qui respire le sexe ?

Tout sauf de la dentelle, je déteste ça ! Sinon je dirais peut-être une bonne ceinture, rien ne vaut le bruit d’une ceinture qu’on déboucle…

Une boisson sexy ?

Je suis une femme à margaritas. Épicé, sec et sans sucre.

Ta scène de sexe préférée dans un film ?

Je me souviens de la 1ère que j’ai vue, en me faufilant sous le canapé alors que j’étais censée dormir : c’était dans Jackie Brown [de Quentin Tarantino] que mon père regardait, au moment où Robert De Niro couche avec la dealeuse. Un truc complètement dépassionné, dans un coin. D’ailleurs, j’aurais aussi pu citer De Niro plus tôt, terriblement sexy.

Le secret du bon sexe ?

Je ne sais pas, il y a quelque chose de magique, pas vraiment explicable, quand c’est bien fait. Peut-être que la clé, c’est la générosité : montrer qu’on donne tout ce que l’on veut et peut, ça ouvre des portes.

Powders d’Eartheater (Chemical X/Mad Decent).