“Spiral”: réjouissantes retrouvailles pour Darkside
L’histoire serait presque aujourd’hui devenue légende : la rencontre entre le producteur Nicolas Jaar et le multi-instrumentaliste Dave Harrington à New York en 2011, sur les conseils de leur ami commun et saxophoniste Will Epstein, alors que...
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L’histoire serait presque aujourd’hui devenue légende : la rencontre entre le producteur Nicolas Jaar et le multi-instrumentaliste Dave Harrington à New York en 2011, sur les conseils de leur ami commun et saxophoniste Will Epstein, alors que le producteur américano-chilien est en quête du “meilleur musicien de la ville” pour l’accompagner sur scène défendre son 1er disque, Space Is Only Noise. Puis la même année et en pleine tournée à Berlin, une jam session enregistrée dans la chambre d’hôtel des artistes donne naissance à un 1er EP, précédant la sortie d’un grandiose album, Psychic, en 2013.
Impossible depuis d’oublier ce coup de maître, chaque fois que retentissent les 1ères déformations savamment modulées de Golden Arrow, en ouverture de l’unique disque du duo qui, à l’image de cette monumentale introduction constellée de silences, maîtrise l’art du mutisme. Une tournée plus tard, Darkside annonce sa séparation temporaire, lâchant pour la beauté du geste deux morceaux testamentaires (What They Say et Gone Too Soon, publiés par Other People en 2014), pour finalement disparaître pendant plus de six ans.
Miser au plus simple
En 2020, le groupe refait surface avec la publication sur les plateformes de streaming d’un live enregistré en Hongrie au cours de leur unique tournée. Peu de temps après, enfin un 1er single, Liberty Bell, lâché en prélude à ce Spiral, entêtant nouveau disque aussi bien marqué par les bouillonnantes expérimentations jazz fusion de Dave Harrington (en solo comme avec le groupe auquel il prête son nom) que par les obsessions sonores orientalisantes que Nicolas Jaar a explorées sur ses deux derniers efforts (Cenizas et Telas).
Car en dépit des parcours tracés par les musiciens entre-temps, ce retour de Darkside ne trahit pas. Si le duo délaisse sa recette habituelle (des plages synthétiques aux rythmes comme ankylosés par d’hypnotisantes modulations), c’est pour souvent miser au plus simple en proposant des titres plus construits, portés par les souples cordes blues de Dave Harrington et un chant étonnamment consistant. Une méticuleuse spatialisation sonore toujours en signature, et ce retour à tout ce qu’il faut pour convaincre que l’alchimie de Darkside rayonne toujours.
Spiral (Matador/Wagram). Sortie le 23 juillet