Stages de survie: Aurélien Taché veut une loi contre les dérives du survivalisme
POLITIQUE - Un jeune qui meurt après avoir ingéré une plante sauvage lors d’un stage de survie, les ravisseurs de la petite Mia dans les Vosges décrits comme des “anti-système” ou encore le triple meurtrier des gendarmes du Puy-de-Dôme persuadé...
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POLITIQUE - Un jeune qui meurt après avoir ingéré une plante sauvage lors d’un stage de survie, les ravisseurs de la petite Mia dans les Vosges décrits comme des “anti-système” ou encore le triple meurtrier des gendarmes du Puy-de-Dôme persuadé d’une fin du monde imminente... Ces trois affaires ont révélé de près ou de loin les dérives entourant la mouvance survivaliste. Des dérives que le député Aurélien Taché entend prévenir en renforçant les contrôles.
Dans un entretien accordé à Libération, le député venu de LREM, aujourd’hui co-président des Nouveaux Démocrates, annonce qu’il présentera ce jeudi 27 mai une proposition de loi destinée à encadrer les stages de survie et leurs adeptes. Pour certains de plus en plus dangereux.
Éviter les accidents
Le député de la 10e circonscription du Val-d’Oise défend l’idée de la création d’une habilitation spécifique pour les associations qui organisent des stages de survie. Un encadrement qui viserait à éviter de nouveaux drames comme celui d’Ulysse et d’éviter de remettre sa survie aux mains d’escrocs ou de non-professionnels.
Après le décès accidentel de ce jeune homme de 25 ans dans le Morbihan, l’ex-député LREM, le 29 septembre dernier, avait alerté le ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les risques engendrés par l’absence d’encadrement des stages et activités dites “de survie”. Il y avait pointé le vide juridique qui entourait ces pratiques et tenait à rappeler que “la gestion de telles activités demande des aptitudes et des compétences complètes et précises”. Sa question était restée sans réponse jusqu’ici. Interrogé par Libération, il maintient ses inquiétudes: “le survivalisme est un trou noir qu’il faut combler”, déplore-t-il.
Surveiller le terrorisme d’ultra-droite
Depuis le décès d’Ulysse, d’autres faits divers dramatiques liés aux mouvances survivalistes ont fait causer d’eux. L’enlèvement de la petite Mia en avril dans les Vosges ou encore le meurtre de trois gendarmes en décembre dans le Puy-de-Dôme… Les deux affaires ont mis en lumière des liens avec les mouvances survivalistes associées à certaines idéologies nationalistes d’extrême droite. Le 20 avril, sur Sud Radio, l’ex-député LREM alertait cette fois-ci sur les risques d’attentats d’extrême droite.
????Stages de #survie, #complotisme, #suprémacisme ➡️ On fait manier des armes à des jeunes, des gourous organisent des enlèvements d’enfants ... ce ne sont pas des fous isolés, il y a une logique politique extrême qui gagne du terrain ! @SudRadiopic.twitter.com/ZZ9piVRbRx
— Aurélien Taché (@Aurelientache) April 20, 2021
C’est cette dérive qui inquiète principalement le député et qui motive sa proposition de loi. En encadrant les stages de survie, celle-ci permettrait selon lui d’éviter le financement de groupuscules et de surveiller les pratiques des militants ultranationalistes. Et ce afin qu’ils ne puissent plus “continuer à se financer à travers ces activités”, précise le député. “Ce serait aussi une manière pour les services de renseignement de suivre les plus dangereux et de les taper au porte-monnaie s’il y a des financements douteux ou des prêts d’armes”, ajoute-t-il.
Toujours d’après le député, 100.000 à 150.000 personnes se montrent intéressées par le survivalisme sur les réseaux sociaux. C’est aussi le nombre de visiteurs avancé par les organisateurs du “Survival Expo”. Un salon du survivalisme dont la seule et dernière édition s’est tenue en 2019 à Paris, empêchée de se renouveler à cause du Covid-19. Au milieu de différents stands high tech, on y retrouvait des propositions de stages de survie organisés par d’anciens militaires, comme le racontait Le Figaro à l’époque.
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