Stalingrad: enquête ouverte à Paris après les tirs de mortiers d'artifice

PARIS - Une enquête a été ouverte ce mardi 5 mai pour “violences avec arme” après des tirs de mortiers d’artifice dans un quartier populaire du XIXe arrondissement de Paris, gangréné par le trafic de drogue, a indiqué le parquet, sollicité...

Stalingrad: enquête ouverte à Paris après les tirs de mortiers d'artifice

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PARIS - Une enquête a été ouverte ce mardi 5 mai pour “violences avec arme” après des tirs de mortiers d’artifice dans un quartier populaire du XIXe arrondissement de Paris, gangréné par le trafic de drogue, a indiqué le parquet, sollicité par l’AFP.

Dans la nuit du vendredi 30 avril au samedi 1er mai, “14 tirs de mortiers d’artifice ont été constatés”, puis la nuit suivante ce sont “23 tirs de mortiers d’artifice” qui ont été tirés, a indiqué à l’AFP la préfecture de police de Paris.

Sur des vidéos filmées par des riverains et diffusées sur Twitter, on voit plusieurs tirs de mortiers d’artifice partir du rez-de-chaussée d’un immeuble en direction de l’autre côté d’une avenue.

Des tirs visant des consommateurs de crack?

“Depuis, une sécurisation accrue du secteur a été mise en oeuvre avec des forces mobiles sur place pour éviter la réitération de tels faits”, a souligné la préfecture.

L’enquête, confiée au commissariat du XIXe arrondissement, devra identifier les auteurs de ces tirs de mortiers et leurs motivations. Selon deux témoignages obtenus par le journal Le Parisien, les tirs visaient “un groupe de consommateurs de crack”.

Le nord-est de la capitale, notamment la place Stalingrad et ses alentours sont gangrénés par le trafic de crack, surnommé “la drogue du pauvre”. Les riverains, excédés par les nuisances, ont rebaptisée cette place “Stalincrack”.

Depuis 2019, les autorités multiplient les initiatives pour tenter d’endiguer la consommation de ce dérivé fumable de la cocaïne: patrouilles de police renforcées, arrestations de trafiquants, hébergement des toxicomanes... La “Colline du crack”, haut lieu du trafic près du périphérique au niveau de la Porte de la Chapelle, a été évacuée mais les consommateurs se sont reportés sur d’autres points de vente.

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