“Stars à nu” a aidé Lola Dubini à mieux accepter son corps
TÉLÉVISION - “C’était comme une renaissance!” Lola Dubini l’avoue, sa participation à l’émission “Stars à nu” ce vendredi 12 février (21h05 sur TF1) était presque une thérapie. L’artiste aux multiples casquettes a accepté de se dévêtir pour...
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TÉLÉVISION - “C’était comme une renaissance!” Lola Dubini l’avoue, sa participation à l’émission “Stars à nu” ce vendredi 12 février (21h05 sur TF1) était presque une thérapie. L’artiste aux multiples casquettes a accepté de se dévêtir pour sensibiliser le public au dépistage du cancer du col de l’utérus. Un vrai défi personnel pour celle qui a été victime de cyberharcèlement et d’attaques grossophobes, comme elle l’explique dans notre vidéo en tête d’article.
Sur la scène du Lido, Lola Dubini a accepté de se mettre à nu aux côtés de Linda Hardy, Maëva Coucke, Ines Vandamme, Nathalie Marquay Pernaut et Anaïs Grangerac. Et si elle a réalisé cet effeuillage, c’est parce qu’elle est sensible à la cause portée par l’émission.
“C’est dramatique qu’on ne parle pas plus des cancers à la télé”
“J’ai accepté de participer à ‘Stars à nu’, parce que c’est la seule émission qui parle de prévention des cancers et je trouve ça dramatique qu’on n’en parle pas plus à la télévision”, explique-t-elle, rassurée au moment de se lancer dans l’aventure par le fait que le programme soit présenté par Chris Marques et Alessandra Sublet, “des personnes bienveillantes”.
“J’étais tombée sur l’émission des hommes l’an dernier (avec le mannequin Baptiste Giabiconi, ndlr) et je m’étais dit :’qu’est-ce que ça fait du bien de voir un programme feelgood, qui traite des cancers sans dramatiser les situations, sans plomber le téléspectateur en fait.”
La jeune femme de 27 ans a d’ailleurs été touchée dans son entourage par la maladie. Il y a quelques années, sa mère a vaincu le cancer du col de l’utérus grâce à un dépistage et une prise en charge rapide. “Avec ma participation, j’ai voulu lui rendre hommage et saluer sa force incroyable qui lui a permis de surmonter cette épreuve. Elle n’a même pas eu besoin de faire de chimiothérapie grâce à cette détection précoce, donc ce travail de pédagogie est important”.
Une chance que n’ont pas toutes les femmes touchées par ce cancer. 1100 d’entre elles décèdent chaque année en moyenne en France, selon les données de l’Institut national du cancer. Par ailleurs, 35.000 lésions précancéreuses ou cancéreuses du col de l’utérus sont dépistées et traitées chaque année.
????La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) représente un moyen de prévention du cancer du col de l’utérus. Ce vaccin concerne également les garçons.
— Institut national du cancer (@Institut_cancer) December 28, 2020
????On vous explique pourquoi https://t.co/QxLlpdhqWj#SavoirCestPouvoirAgirpic.twitter.com/1L2oiIOKS8
Une revanche contre ses cyberharceleurs
Comme sa maman, Lola Dubini, ne manque pas de courage. En novembre 2019, la chanteuse est victime d’un raid numérique violent sur les réseaux sociaux. Elle a été la cible d’un groupe de cyberharceleurs la visant par des attaques grossophobes. À travers sa participation à l’émission, elle répond de la plus belle des manières à ses harceleurs, en montrant qu’elle assume son corps et ses formes, dont elle est fière.
“On a chacune échangé sur la manière dont on voyait nos corps au début de l’émission et forcément j’ai parlé de mes complexes”, se remémore-t-elle. “Je me suis dit finalement que vivre plus fort me permettrait de moins les entendre (les harceleurs, ndlr). Me dépasser personnellement sur des complexes qu’ils ont crées me fait avancer et je me sens beaucoup mieux dans ma peau maintenant. J’ai appris à vivre sans entendre ces remarques”, conclut celle qui a vécu comme “une renaissance” son passage sur la scène du Lido enregistré en octobre dernier, pendant la pandémie de coronavirus.
Lola Dubini avait porté plainte en 2019 contre cinq de ses harceleurs, dont leurs actes restent à ce jour impunis. “Je suis toujours en attente du parquet de Lille, honnêtement je croise les doigts, mais j’ai de moins en moins d’espoir que cela puisse aboutir, car il y a très peu de jurisprudences qui existent sur la grossophobie, alors que c’est une forme de discrimination. Je m’étais dit :‘si personne ne porte plainte, ces mecs-là ils continueront toute leur vie’ et je n’avais pas envie de laisser passer ça”.
Aider les jeunes à accepter leurs formes
La Youtubeuse aux plus de 500.000 abonnés a un rôle très important auprès du jeune public. Dans ses vidéos, elle évoque ces thématiques de harcèlement, notamment à l’école. Elle espère que sa participation à l’émission va inspirer des petites filles et des petits garçons qui complexent sur leurs formes.
“Sur les réseaux sociaux, je reçois au quotidien des messages de garçons et de filles qui ont souvent des complexes avec leurs corps et ça me fait plaisir d’être d’une certaine manière leur confidente”, confie celle qui est également la marraine de l’association e-ENFANCE, qui lutte les formes de cyberviolence chez les jeunes.
“Je suis flattée que des gens puissent trouver en moi juste quelqu’un qui leur ressemble parce que quand j’étais petite, à la télé, la seule femme forte qu’on retrouvait c’était Laurence Boccolini dans ‘Le Maillon Faible’, qui avait un rôle de méchante, alors qu’elle est adorable.”
Lola Dubini espère aussi provoquer un déclic chez les femmes rondes qui n’osent pas se faire dépister ou avoir un suivi gynécologique régulier par manque de confiance en elles. Des difficultés qu’elle explique en partie par la faible représentation médiatique de la femme de “taille 44 et plus”.
“Dans les Disney, les femmes rondes ce sont des femmes méchantes généralement. Sauf que quand tu fais plus d’une taille 44, tu as le droit d’être un héros, tu as le droit d’être une héroïne, tu as le droit d’être premier rôle: tu as le droit de tout faire en fait! C’est pour ça que j’avais envie de me dépasser sur cette émission”, ajoute celle qui va sortir son premier album le 2 avril prochain. “Je me suis dit que si j’avais eu 12 ans et que j’avais vu une fille comme moi à la télé, je pense que je me serais peut-être un peu moins auto-flagellée.”
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