Stephan Eicher : “La musique reste le mystère le plus profond”
Ton obsession passagère ou permanente ?La musique. Cette nuit, avant de m’endormir, il y a un livre qui m’a hanté, Les Mélodies d’Helmut Krausser. Le musique reste le mystère le plus profond et le plus intéressant à explorer. C’est comme allumer...
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Ton obsession passagère ou permanente ?
La musique. Cette nuit, avant de m’endormir, il y a un livre qui m’a hanté, Les Mélodies d’Helmut Krausser. Le musique reste le mystère le plus profond et le plus intéressant à explorer. C’est comme allumer une bougie dans une pièce noire.
Où as-tu passé la nuit et avec qui ?
Au Pavillon de la Reine, comme à chaque fois que je viens à Paris. C’est mon hôtel préféré dans la capitale, je commence à faire partie des meubles car j’y viens depuis l’époque où Virgin avait encore ses locaux place des Vosges dans les années 1990. Je suis comme un vampire qui ne dort pas bien la nuit, alors le calme du Pavillon de la Reine m’est précieux.
Qui devrait se taire à tout jamais ?
Personne. Ce qui ne nous empêche pas de ne pas entendre certaines personnes. J’ai même parfois envie de dire : “La ferme !” L’autre jour, à propos du projet de rachat de Twitter par Elon Musk, quelqu’un a trouvé cette formule qui m’a fait beaucoup rire : “Le plus grand clown achète le plus grand cirque.”
Que défends-tu ?
Tout et rien.
Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
Un autre café. Comme tous les matins (rires).
Ton compte Instagram favori ?
Dime Store Radio.
Ta dernière murge ?
Hier soir chez des amis, je plaisante, mais l’alcool est quelque chose qui existe dans mon métier. Sans verser dans l’ivresse, il m’arrive souvent de boire un verre de vin ou de cognac au sortir d’un concert à 23h tellement je déborde d’adrénaline et que mes synapses sont en ébullition. Mais ma dernière vraie cuite doit remonter à 2015.
Le dernier SMS reçu ?
Celui de ma manageuse, Barka, avant de descendre de ma chambre pour répondre à ton entrevue.
La dernière belle chose que tu aies vue ?
Vos deux verres de jus de pamplemousse et d’orange posés sur cette table noire de la terrasse du Pavillon de la Reine. Au point même que j’ai pris une photo.
Le dernier album écouté en boucle ?
Stormcock (1971) de Roy Harper, avec cette pièce magnifique de treize minutes qui s’intitule Me and My Woman.
Le morceau que tu aurais adoré composer ?
Happy Birthday parce que c’est celui qui rapporte le plus d’argent (rires). Plus sérieusement, Teardrops de Womack & Womack que je reprends actuellement avec mes musiciens.
Un mot excitant ?
Ellbogen, ce qui veut dire coude en allemand. Il y a beaucoup de mots assez fascinants dans la langue allemande.
Qu’est-ce qui te rassure ?
Être allongé dans un lit ou quelqu’un qui te prend dans les bras.
Quels domaines aimerais-tu maîtriser ?
La magie, jouer de la harpe, autant de sujets dont j’ai besoin pour mon prochain spectacle.
Comment vas-tu mourir ?
Quand j’étais plus jeune, à la quarantaine, je marchais à côté du lac de Lugano où se trouvait une sculpture de Socrate un verre à la main. C’est une image de mort douce qui m’a plu et à laquelle je songe parfois encore.
Ton dernier repas avant de mourir ?
Une glace ! Vanille-fraise, bien entendu (rires).
La dernière fois que tu t’es dit “plus jamais” ?
Ce matin, avant de me lever. J’ai appris d’une amie danseuse qu’il faut sourire quand on a mal.
À quoi penses-tu pour t’endormir ?
Cela dépend des jours. J’essaie avant tout de penser à des choses rassurantes, d’autant que j’ai le sommeil difficile. Et, parfois, je pense à des choses plus pragmatiques, comme mon troisième EP à paraître à la rentrée ou les différentes pochettes de mon prochain album.
L’année que tu aimerais revivre ?
C’est une chance de ne pas pouvoir revenir en arrière.
Qu’est-ce qui te touche par-dessus tout ?
L’humain. Je me nourris des autres, comme un vampire.
Propos recueillis par Franck Vergeade
Le Plus léger au monde EP2 (Polydor/Universal). Sortie le 17 juin.