Sufjan Stevens exorcisera son deuil sur un nouvel album de 49 morceaux

Il aurait presque été surprenant qu’il reste silencieux à la période de Pâques, tant on connaît la ferveur religieuse de Sufjan Stevens, largement transversale à sa déjà considérable discographie. Mais il était peu probable d’attendre du natif...

Sufjan Stevens exorcisera son deuil sur un nouvel album de 49 morceaux

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Il aurait presque été surprenant qu’il reste silencieux à la période de Pâques, tant on connaît la ferveur religieuse de Sufjan Stevens, largement transversale à sa déjà considérable discographie. Mais il était peu probable d’attendre du natif de Detroit qu’il revienne avec un album aussi dense que Convocations. Un projet de 49 pistes à paraître le 6 mai prochain, qui sonne déjà comme le digne successeur d’Aporia, dernier essai new age de Stevens paru en 2020.

Une cinquantaine de titres donc, mais pas de quoi faire pâlir les adeptes du musicien. Pour cause, ses fans les plus assidus auront déjà bravé chacune de ses compilations de chants de Noël (Songs for Christmas et Silver & Gold, collections d’ep thématiques respectivement parues en 2006 et 2012 et longues de plus de deux heures chacune) de même que ses albums, dont la durée s’étend fréquemment sur plus d’une heure.

>> A lire aussi : L’art de la rareté chez Sufjan Stevens, en dix pépites méconnues

Deuil et catharsis

De nouveau, voilà que Stevens flirte avec la musique méditative. En communiqué, celui qui cite Fennesz et Brian Eno comme principales influences de ce nouveau projet rejette pourtant l’étiquette “ambient”. “Il pourrait être tentant de réduire Convocations à un long format d’ambient au sein de la discographie de Sufjan Stevens, peut-on lire sur Bandcamp. Il ne s’agit pourtant ni d’une anomalie ni d’un album entièrement ambient.

Convocations

Présenté comme un projet new age, dans la lignée des essais instrumentaux du musicien depuis 2017 (et son album collectif Planetarium, qui donnait déjà le ton de très produites plages synthétiques), ce Convocations se voudra, sans surprise, également très personnel et cathartique. Pour cause, l’album a été enregistré en réponse à la mort du père biologique de Stevens (non pas son plus connu beau-père, le Lowell Brams de Carrie & Lowell, également co-auteur d’Aporia). “C’est un album sur la perte, et un disque qui reflète une année durant laquelle nous avons tous beaucoup perdu. On pourrait comparer le projet à Carrie & Lowell, que Stevens a enregistré à la mort de sa mère, mais c’est quelque chose d’entièrement différent”, avertit la description de l’album.

De quoi s’attendre  le 6 mai à (re)-visiter la palette mélancolique de l’artiste qui, il faut l’espérer, finira bien par exorciser tous ses démons.