Suicide assisté: Ian Brossat livre un plaidoyer émouvant en évoquant sa mère

FIN DE VIE - “Elle m’a dit ‘Je veux mourir aujourd’hui’”. Ian Brossat, porte-parole du PCF et maire adjoint de Paris en charge du logement livre un témoignage fort en faveur du suicide assisté. Lors d’un entretien avec le média Le Crayon publié...

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L'émouvant plaidoyer d'Ian Brossat (ici lors d'un débat pour les élections européennes en 2019) pour le suicide assisté en souvenir de sa mère.

FIN DE VIE - “Elle m’a dit ‘Je veux mourir aujourd’hui’”. Ian Brossat, porte-parole du PCF et maire adjoint de Paris en charge du logement livre un témoignage fort en faveur du suicide assisté. Lors d’un entretien avec le média Le Crayon publié mardi 1er juin, l’élu est revenu sur les derniers instants de sa mère, décédée un an et demi plus tôt.

L’élu évoque tout d’abord le témoignage de Nicolas Bedos, sur son père et la fin de vie, dans lequel il dit s’être retrouvé et qui a engendré sa prise de parole. Il évoque l’impuissance face à une telle situation, un parent mourant, en souffrance physique et/ou morale, qui ne demande qu’à partir.

La mère de Ian Brossat, atteinte d’un cancer du poumon, était hospitalisée. “On avait compris elle et moi que la situation allait se dégrader”, explique-t-il. Mais elle pose une condition à son fils pour qu’il lui rende visite: “que tu n’essaies pas de me convaincre de me soigner”.

“Elle est morte, elle a sauté du lit”

Sur place, les derniers mots qu’elle lui adressera sont: “Je veux mourir aujourd’hui”. Demandant conseil au médecin, il s’entend dire que sa mère pourrait mourir au bout de trois ou quatre jours en arrêtant de se nourrir.

Un délai insupportable pour sa maman. “Le médecin m’appelle à trois heures du matin, il me dit ‘elle est morte, elle a sauté du lit’. Je me suis dit, ce n’est pas normal que ma mère qui avait décidé de mourir aujourd’hui, ait été contrainte de sauter de son lit pour le faire”, se souvient-il. 

“La législation actuelle bute” sur ce sujet et le problème ne se règlera pas par le développement des soins palliatifs, selon lui. Ian Brossat prend pour exemple les patients comme sa mère qui ne souffrent pas tant physiquement que psychologiquement de leur état de santé, notamment par la dégradation de leur dignité. “Je suis favorable à ce que dans ces cas-là on ait une forme de suicide assisté”, conclut-il.  

En mai, quelque 300 députés de tous bords, soit plus de la moitié de l’Assemblée nationale, ont demandé au Premier ministre Jean Castex d’inscrire au menu cette proposition de loi dont l’examen n’avait pu aller à son terme en avril.

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