Sur l'Afghanistan, Macron assure que négocier avec les talibans ne signifie pas reconnaître leur gouvernement
INTERNATIONAL - Ouvrir des discussions avec les talibans n’implique pas une reconnaissance ultérieure de leur gouvernement, a affirmé ce dimanche 29 août Emmanuel Macron sur TF1, en posant plusieurs conditions dont “le respect des droits de...
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INTERNATIONAL - Ouvrir des discussions avec les talibans n’implique pas une reconnaissance ultérieure de leur gouvernement, a affirmé ce dimanche 29 août Emmanuel Macron sur TF1, en posant plusieurs conditions dont “le respect des droits de l’homme” et “de la dignité des femmes afghanes”.
“Nous avons des opérations à conduire, qui sont des évacuations” et “ceux qui ont le contrôle de Kaboul et du territoire (afghan) sont les talibans, donc de manière opérationnelle (...) nous devons avoir ces discussions” mais “cela ne préjuge pas d’une reconnaissance, parce que nous avons posé des conditions”, a affirmé le chef de l’État depuis Erbil, en Irak.
Emmanuel Macron cite trois conditions dans cet entretien enregistré. “La 1ère chose, c’est que les talibans respectent le droit humanitaire et la protection de toutes celles et ceux qui ont le droit d’être protégés par l’asile”, a-t-il fait valoir.
La deuxième condition est “qu’ils soient très clairs à l’égard de tous les mouvements terroristes” car “s’ils pactisent avec les mouvements terroristes présents dans la région, évidemment ce sera inacceptable pour nous tous”.
“La troisième chose c’est le respect des droits de l’homme, des valeurs qui sont les nôtres, en particulier du respect de la dignité des femmes afghanes”, a-t-il affirmé.
Macron “prudent” sur la poursuite des évacuations
Interrogé sur la probabilité que les talibans laissent les opérations se poursuivre après le 31 août, Emmanuel Macron s’est montré “prudent”. “Je ne serais pas définitif (...) parce que je veux que nos opérations réussissent”, a-t-il expliqué.
“Nous avons initié un dialogue” qui est mené “par aussi plusieurs autres pays alliés avec les talibans”, a-t-il dit, en soulignant le “rôle tout particulier que le Qatar a joué depuis plusieurs mois dans ces négociations”, et “donc l’objectif est d’obtenir les évacuations humanitaires de toutes les femmes et les hommes qui courent un risque”.
“Est-ce que nous y arriverons? Je ne peux pas vous le garantir”, a-t-il ajouté. Lundi lors d’une réunion du Conseil de sécurité permanent de l’ONU, le président français plaidera pour la création d’une “safe zone” pour évacuer les milliers d’Afghans considérés comme à risque.
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