Sur Mars, les sublimes aurores photographiées par la sonde Hope

MARS - C’est la 1ère découverte majeure de la sonde Hope, envoyée avec succès en orbite autour de Mars par les Émirats arabes unis en février dernier. L’agence spatiale émiratie a publié ce mercredi 30 juin de superbes images des aurores martiennes,...

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Une vue d'artiste des aurores martiennes.

MARS - C’est la 1ère découverte majeure de la sonde Hope, envoyée avec succès en orbite autour de Mars par les Émirats arabes unis en février dernier. L’agence spatiale émiratie a publié ce mercredi 30 juin de superbes images des aurores martiennes, un phénomène qui peut survenir sur l’ensemble de la planète rouge.

Sur Terre, les aurores surviennent seulement à proximité des pôles lorsque les particules solaires sont déviées par le champ de magnétique de la Terre. Sur Mars, les aurores peuvent se produire à toutes les latitudes, de l’extrême de la planète aux pôles à l’équateur.

Des champs magnétiques dans toutes les directions

Cette répartition des aurores martiennes s’explique par les caractéristiques particulières du champ magnétique de Mars. Alors que le champ magnétique de la Terre est produit par les mouvements de convection de son noyau, composé à 90% de fer liquide, le noyau de Mars s’est refroidi il y a des milliards d’années, privant du coup la planète d’un champ magnétique planétaire fort. Mais certaines parties de la croûte martienne conservent toujours un certain magnétisme.

Ces morceaux de croûte sont répartis dans toutes les directions de la planète et génèrent des champs magnétiques de force inégale, explique au New York Timesle Dr Justin Deighan du laboratoire de physique spatiale de l’Université du Colorado qui collabore avec les Émirats arabes unis sur la mission Hope. Ces champs attirent les particules du vent solaire, qui quand elles rencontrent la haute atmosphère, génèrent l’éclat des aurores .

Les scientifiques ont constaté qu’une forme d’aurore martienne survenait uniquement sur la partie éclairée de la planète, tandis que les deux autres pendant la nuit. Un autre phénomène d’aurore se déroule seulement durant les grosses tempêtes solaires, illuminant le disque entier de la planète.

 

Une expérience non prévue

Prendre des photographies des aurores ne faisait pas initialement partie des observations scientifiques prévues de la mission Hope. L’ambition de la mission émiratie est avant tout de mieux d’étudier les dynamiques de l’atmosphère martienne et de comprendre pourquoi cette atmosphère s’échappe dans l’espace.

Mais avant le lancement de la sonde, les scientifiques ont réalisé qu’un de ses instruments, le spectromètre à ultraviolet prévu pour étudier la quantité d’hydrogène et d’oxygène dans la haute atmosphère, pouvait également servir pour observer les aurores. “Notre pari était que nous allions voir quelque chose, mais nous ne savions pas à quelle fréquence”, se rappelle le Dr Deighan. “Ce qui est fantastique, c’est que nous l’ayons vu tout de suite avec une telle clarté.”

 

Étudier les aurores martiennes apparaît être une particulièrement tâche ardue, à laquelle les chercheurs se sont attelés depuis des décennies. D’autres missions spatiales ont ainsi cherché à observer les aurores, comme la sonde Mars Express de l’ESA  ou l’orbiteur MAVEN de la NASA, mais les résultats n’ont pas été aussi probants.

Comparées à Hope, ces sondes étaient situées à une orbite plus proche de la surface de Mars et donc n’ont pu observer la planète dans son ensemble.  La sonde Hope, positionnée à 43000 km d’altitude, offre une vue inédite du phénomène à l’échelle de la planète.

Maintenant que les scientifiques savent que l’observation des aurores est possible avec l’orbiteur Hope, de nouvelles pistes de recherche pourront être explorées, en particulier pour comprendre la composition des particules à l’origine des aurores.

 

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