Sur Twitter, la campagne #SaccageParis prend un tour politique

POLITIQUE - Des poubelles qui débordent, des tas de cartons en pleine rue, des compteurs électriques éventrés, mais aussi des plots en plastique jaune délimitant une piste cyclable ou du mobilier urbain en bois peint. Depuis le vendredi 2 avril,...

Sur Twitter, la campagne #SaccageParis prend un tour politique

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Alors que le mot-clé #SaccageParis progressait sur Twitter, il est devenu le terrain d'une lutte politique entre la maire de Paris Anne Hidalgo et ses opposants (photo d'archive de 2014).

POLITIQUE - Des poubelles qui débordent, des tas de cartons en pleine rue, des compteurs électriques éventrés, mais aussi des plots en plastique jaune délimitant une piste cyclable ou du mobilier urbain en bois peint. Depuis le vendredi 2 avril, sur le mot-clé ”#SaccageParis”, plusieurs dizaines de milliers de messages et photos dénoncent la saleté de la capitale française sous le mandat de la maire socialiste Anne Hidalgo, ainsi que certains des choix d’aménagement de l’espace public faits par son équipe municipale. 

Un mouvement en ligne qui n’a pas manqué de faire réagir la mairie de Paris, dénonçant après quelques jours une “campagne de dénigrement”, des photos qui seraient anciennes ou encore l’épidémie de Covid-19 qui ampute d’environ 10% les services en charge de la propreté de la ville, composés de 2500 personnes. 

Des arguments qui n’ont aucunement convaincu les opposants politiques de la maire et possible candidate à l’élection présidentielle en 2022. Rachida Dati, vaincue lors des dernières municipales et maire du VIIe arrondissement a notamment exigé -avec l’opposition de droite- qu’un Conseil de Paris exceptionnel se tienne pour aborder les questions de propreté et de salubrité dans la capitale. 

Une “souffrance nationale”, pour Marine Le Pen

De son côté, la président du Rassemblement national Marine Le Pen s’est fendue d’un tweet dans lequel elle déclare que les photos partagées sur #SaccageParis “brisent le cœur des amoureux de Paris” et où elle félicite les “Parisiens révoltés” par la “souffrance nationale” que représente la gestion d’Anne Hidalgo dans la capitale. 

La mairie fustige d’ailleurs dans les colonnes du Parisien une campagne partisane et politique lancée contre elle sur les réseaux sociaux, accusant notamment les “réseaux de militants de droite”. 

Interrogé là encore par Le Parisien, l’homme qui lancé le hashtag au moyen de son compte @PanamePropre assure pourtant ne suivre aucun agenda politique, reconnaissant simplement une proximité ancienne avec l’UDF, l’ex-parti centriste. Il explique n’avoir agi ainsi que pour faire entendre son “coup de colère”. 

“Polémique à deux balles”

Ce qui n’empêche pas son coup de gueule d’être récupéré politiquement, comme le déplore encore auprès du quotidien francilien le maire PS du XIIIe, Jérôme Coumet, qui voit derrière la montée du mot-clé l’action de militants opposés à Anne Hidalgo. “Je me promène beaucoup dans Paris mais je n’ai pas l’impression que la ville est saccagée”, explique l’édile, qui assure justement qu’il en faudra plus pour fragiliser l’équipe en place: “Ce n’est pas cette une polémique à deux balles qui va la déstabiliser.” 

Il n’en reste pas moins que certains facteurs circonstanciels contribuent à une indéniable insalubrité, notamment le fait que les repas se prennent exclusivement à emporter et créent ainsi davantage de déchets, et que les terrasses en bois installées du fait des mesures sanitaires aient vu leur état se détériorer avec l’hiver. 

La mairie de Paris rappelle toutefois l’existence du dispositif “Dans ma rue”, qui permet grâce à une application de signaler aux équipes municipales des “anomalies” dans l’espace public, et en l’espèce la présence de déchets massifs, de graffiti ou encore d’espaces verts en mauvais état. 10.000 demandes seraient traitées par semaine, assure la mairie. 

À voir également sur le HuffPost: Anne Hidalgo étrille la gestion des parcs parisiens face à l’épidémie de coronavirus