SXSW 2024 : une horde d’artistes boycotte le festival en soutien au peuple palestinien

Des boycotts en cascade. À la veille du festival SXSW d’Austin, qui se déroulera du 12 au 14 mars au cœur du Texas, de nombreux·ses artistes annoncent se retirer de l’événement, en soutien au peuple palestinien. Des Lambrini Girls à Sprints...

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Des boycotts en cascade. À la veille du festival SXSW d’Austin, qui se déroulera du 12 au 14 mars au cœur du Texas, de nombreux·ses artistes annoncent se retirer de l’événement, en soutien au peuple palestinien. Des Lambrini Girls à Sprints en passant par Kneecap, les déclarations pleuvent pour dénoncer les financements dudit festival, liés à l’industrie de la défense et à l’armée américaine.

Les sponsors du festival en cause

Ce mouvement de boycott a commencé une semaine auparavant, le lundi 4 mars : c’est la musicienne américaine Squirrel Flower qui a ouvert les hostilités. Via un message posté sur son compte Instagram, elle a déclaré “[se retirer] spécifiquement du fait que SXSW met en place une plateforme avec des sous-traitants de la défense, notamment des filiales de Raytheon, ainsi que l’armée américaine, l’un des principaux sponsors du festival”. L’entreprise qu’elle cite – Raytheon – est justement “connue pour fournir des armes au gouvernement israélien”, comme le relate The Guardian.

“Les profiteurs du génocide comme Raytheon fournissent des armes à Tsahal [l’armée israélienne] payées par nos impôts […] Un festival de musique ne devrait pas inclure des profiteurs de guerre. Je refuse d’en être complice et je retire mon art et mon travail en signe de protestation”, a poursuivi l’artiste.

Quelques jours plus tard, le 8 mars, le groupe punk californien Sowl a rejoint le mouvement. “Nous refusons d’être complices face au génocide en Palestine. Nous refusons de participer à la machine de guerre”, arguaient-ils sur X.

Communiqués en série

Un communiqué en appelant un autre, Gel – autre formation punk américaine – a abondé sur son compte X, agrémentant ses mots d’un “Free Palestine”. Le lendemain, au tour des Lambrini Girls de se joindre à la vague contestataire. Sur leurs réseaux sociaux, samedi 9 mars, les trois musiciennes de Brighton ont annoncé qu’elles “[n’iraient] pas du tout à Austin”.

“Nous essayions de trouver un moyen de sortir de la situation tout en préservant notre intégrité morale”, ont-elles écrit. Avant de poursuivre, catégoriques : “Ce n’est vraiment pas possible […] Nous envisagions d’aller au festival et de manifester sur scène, mais il n’existe aucun moyen de le faire qui ne semble pas performatif ou intrinsèquement exploiteur.”

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“Génocide

Les musiciennes Shalom et Eliza McLamb se sont ensuite jointes à cette prise de position… Puis le trio hip-hop Kneecap, dans un communiqué publié sur X, le 10 mars. Les trois Irlandais souhaitent ainsi “mettre en lumière les liens inacceptables et profonds que le festival a avec les sociétés d’armement et l’armée américaine”. Lesquelles sont, rappellent-ils, “en train de permettre un génocide et une famine contre une population piégée” – ayant coûté la vie à “31 000 Palestiniens, dont plus de 21 000 femmes et enfants”.

Dernière contribution en date : celle des punks de Sprints, autre groupe irlandais. “En solidarité avec le peuple palestinien et prenant position contre le parrainage de l’armée américaine et l’implication des entrepreneurs de la Défense dans le festival de cette année, nous ne performerons pas à SXSW ni ne prendrons part à de quelconques showcases ou concerts SXSW”, ont statué les musicien·nes sur Instagram, ce lundi 11 mars, concluant leur message du slogan “Free Palestine”. Ledit festival n’a, pour le moment, pas réagi aux invectives des artistes.