TEMOIGNAGE. Christine Spiesser : "Jean-Pierre Pernaut est un bon apprenti boucher"

Télé Star : omment s'est passée votre rencontre avec Jean-Pierre Pernaut ?Christine Spiesser :Géniale. C'est quelqu'un de très simple, avenant et à l'écoute. Ce n'est pas superficiel, il aime vraiment les gens. J'étais toute petite quand je...

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Télé Star : omment s'est passée votre rencontre avec Jean-Pierre Pernaut ?

Christine Spiesser :Géniale. C'est quelqu'un de très simple, avenant et à l'écoute. Ce n'est pas superficiel, il aime vraiment les gens. J'étais toute petite quand je l'ai vu la 1ère fois à la télé. Alors l'avoir à côté de moi, à Strasbourg, et en plus pour moi, c'était extraordinaire. Il m'a tout de suite mise à l'aise. Il a le même âge que mon papa. Il m'a dit : "On fait comme si on était de la même famille." Nous avons préparé la choucroute ensemble. C'est un bon apprenti (rires). Il est reparti avec tous les produits et la recette pour la refaire.

Vous semblez plus exercer une passion qu'un métier...

Tous les métiers de bouche sont des métiers de cœur. Cette passion est venue progressivement. Elle a commencé par des défis. J'étais une femme dans un métier d'hommes. J'ai rencontré beaucoup d'embûches. Je travaillais dans l'entreprise de mon père, la seule femme parmi 28 employés. Et en plus, la fille du patron. J'ai eu droit à tous les travaux ingrats que vous pouvez donner à un apprenti. Papa ne m'a jamais favorisée par rapport aux autres. Je me suis forgé un caractère. Dès mes 1ers examens, on me disait que cela ne servait à rien de me présenter car j'étais une fille. Mais j'ai obtenu mon brevet de maîtrise de boucher-charcutier-traiteur. Une fois que j'ai fait mes preuves, que j'ai enfin été reconnue, j'ai pu exercer plus sereinement et prendre plus de plaisir.

Vous ne vous dites pas bouchère mais "boucher au féminin". Pourquoi ?

Nous ne sommes toujours pas reconnues à notre juste valeur. La bouchère reste "la femme du boucher" qui n'achète pas des bêtes sur pieds, ne participe pas aux ventes aux enchères, ne prépare pas la viande...contrairement à moi. Maintenant que j'ai ma place entière dans tous les domaines du métier et que je suis reconnue partout, je préfère l'expression "boucher au féminin". Il y a moins de deux femmes pour dix hommes dans ce métier mais la démocratisation a commencé. Dans mon entreprise, j'ai deux petites jeunes qui ont obtenu leur brevet de maîtrise l'année dernière.

Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1 Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1 Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1 Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1 Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1 Grands Reportages : À la découverte de la France avec Jean-Pierre Pernaut : l'Alsace © CHRISTOPHE CHEVALIN - TF1