TEMOIGNAGE. Sophie Planque : "Nous avons pesé chaque choix dans l'optique de rentrer vivants"

Pourquoi avoir effectué un tel voyage ?Sophie Planque : Avec Jérémy, nous avons tous deux le virus de la géographie. Quand nous nous sommes mis en couple, nous avons tout de suite eu envie de continuer à faire ensemble ce qui nous animait chacun...

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Pourquoi avoir effectué un tel voyage ?

Sophie Planque : Avec Jérémy, nous avons tous deux le virus de la géographie. Quand nous nous sommes mis en couple, nous avons tout de suite eu envie de continuer à faire ensemble ce qui nous animait chacun de notre côte. Au fur et à mesure de nos lectures, nous avons pensé à cette route, la plus longue du monde.

Étiez-vous conscients des risques dans certains pays : troubles politiques, criminalité, aléas de la nature...

Bien sûr. Nous avons pesé chaque choix dans l'optique de rentrer vivants. Chaque semaine, nous prévoyions les 500 prochains kilomètres en faisant autant attention à la météo qu'au climat politique. Nous enquêtions sur place auprès des instances locales et des habitants. Une ou deux fois, la police nous a quand même escortés, quand nous passions près de zones délicates.

Au bout de sept jours, vous avez eu un accident de la route. Avez-vous pensé abandonner ?

Au contraire. Nous avions travaillé deux ans sur ce projet, c'était notre rêve. Quand nous sommes retournés sur les lieux de l'accident pour redémarrer l'aventure, quelque chose s'est scellé. Nous avons été emplis d'une force très puissante qui ne nous a plus quittés.

Comment avez-vous tenu, en tant que couple ? Vous viviez ensemble 24 h/24 dans des conditions parfois difficiles...

Notre couple a été une aventure dans l'aventure. Dans les six premiers mois, il a fallu trouver un équilibre dans le couple en plus de l'équilibre de l'équipe. Nous avions chacun notre vision du voyage, nos envies... Nous avons trouvé des compromis. Notre désir commun d'arriver en bas et notre communication nous ont aussi sauvés. Nous mettions tout de suite à plat ce qui n'allait pas. Et puis, nous avions chacun notre vélo et non un tandem. Nous pouvions être chacun dans notre bulle.

Comment s'est passé le retour ?

Arrivés à Ushuaïa, nous avons eu un sentiment de plénitude et d'accomplissement. Nous étions prêts à rentrer à la maison. Nous en avions envie, il n'y avait donc pas de mélancolie. Ce voyage était aussi un projet pédagogique. De retour en France, nous avons fait le tour de l'Hexagone, à vélo, pendant trois mois, pour revoir les 6 000 élèves qui nous avaient suivis pendant ces deux ans et demi.

Aucun souci de réadaptation ?

Nous avons renoué en douceur avec notre culture. La difficulté est survenue après, quand nous avons arrêté le vélo. La baisse de dopamine et d'endorphines nous a donné un coup de blues. Puis sont arrivées les questions sur notre réinsertion, la prise de conscience que la vie de nos familles et amis avait continué sans nous... Reprendre le travail nous a aidés à maintenir le cap. J'ai fait ce documentaire, Jérémy écrit un livre. Tout en mettant un petit point final à ce que nous avons vécu, nous sentons que nous avançons et allons de l'avant.

Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV Alaska – Patagonie : la grande traversée © Ushuaïa TV