Terrorisme: Peltier propose de "sortir provisoirement" de la CEDH
POLITIQUE - Un pas de plus vers le rapprochement avec le RN? Après les propos du député Les Républicains Éric Ciotti sur l’insécurité qui n’avaient rien à envier à ceux de Marine Le Pen, c’est Guillaume Peltier, numéro 2 de LR qui se rapproche...
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POLITIQUE - Un pas de plus vers le rapprochement avec le RN? Après les propos du député Les Républicains Éric Ciotti sur l’insécurité qui n’avaient rien à envier à ceux de Marine Le Pen, c’est Guillaume Peltier, numéro 2 de LR qui se rapproche des idées de l’extrême droite dont il est issu.
Interrogé sur le terrorisme, le député assume le lien entre “terrorisme et immigration”, longtemps l’apanage du RN. “Incontestablement, les terroristes ou la plupart des terroristes sont des immigrés ou des enfants d’immigrés”, lance l’élu du Loir-et-Cher. “On en marre des bougies et des commémorations”, a-t-il ajouté, proposant des “mesures très concrètes”.
Une cour de sûreté sans possibilité de faire appel
Si son parti revenait au pouvoir, Guillaume Peltier souhaite “expulser systématiquement les étrangers fichés au fichier FSPRT (fichier des personnes radicalisées, NDLR)”. Pour ceux qui ne sont pas étrangers, nous proposons la création d’une cour de sûreté”, poursuit le député de Loir-et-Cher par “prévention et “au cas par cas”.
Citant pour modèle celle créée par le général de Gaulle en 1963 après les attentats de l’OAS, cette cour de sûreté serait “composée de trois magistrats spécialisés” et “pourrait enfermer en prévention les individus après un faisceau de soupçons avérés et complets, sans possibilité de faire appel”, avant qu’ils aient commis des actes terroristes, défend le député.
Quand les journalistes lui opposent que le Conseil constitutionnel pourrait s’y opposer et que cette mesure ferait sortir la France de l’État de droit tel que nous le connaissons, Guillaume Peltier va encore plus loin. “Dans ce cas-là on passerait par référendum”, dit-il, assumant la création d’“une justice exceptionnelle” pour éviter de passer par les “tribunaux, les cours d’appel et le Conseil d’État”.
➡ Guillaume Peltier, vice-président #LR (@G_Peltier) : "L'idée, c'est de créer une justice exceptionnelle, sans appel possible [...] Si le Conseil Constitutionnel s'y oppose, nous pourrions proposer ça par référendum "
— LCI (@LCI) May 30, 2021
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Le dirigeant voit aussi dans la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) un obstacle à la politique qu’il entend mettre en place pour “rétablir l’autorité de l’État et protéger ceux qui sont menacés par le terrorisme”.
“Les droits de l’homme sont des biens très précieux”, concède le vice-président délégué de LR. “Il n’empêche, si, ce qui est le cas aujourd’hui, la Cour européenne des droits de l’homme bride la souveraineté des peuples et des nations, je souhaite en sortir provisoirement pour contraindre les juges à respecter la souveraineté des États”, a-t-il affirmé.
➡ Guillaume Peltier, vice-président #LR (@G_Peltier) : " Si la Cour Européenne des Droits de l'Homme bride la souveraineté des nations [...], il faudrait pouvoir en sortir provisoirement "
— LCI (@LCI) May 30, 2021
???? #La26 - ▶ #LeGrandJurypic.twitter.com/RRUbA0Kc9V
Celui qui considère “Xavier Bertrand le mieux placé”, pour représenter son camp à la présidentielle de 2022 estime que l’enjeu de cette dernière “est civilisationnel, il n’est pas politique ou électoral”. Dans une entrevue accordée à Valeurs actuelles le 28 mai, il déclarait que “pas une voix ne doit se porter sur Emmanuel Macron en 2022” et que “Marine Le Pen n’est pas l’ennemie de la République”, contrairement à “l’islam politique”.
Celui qui défend le “patriotisme” comme pierre angulaire de son programme sur l’autorité, le travail et la liberté contre les normes espère ce qu’il appelle une “union des patriotes et des républicains des deux rives”.
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