The Antlers renaît sur un album gorgé d’espoir
Green to Gold, c’est d’abord l’histoire d’une renaissance. Qui aurait parié, il y a quelques années, que Peter Silberman pourrait de nouveau composer, chanter et se produire sur scène – faire son métier en somme ? Atteint de graves problèmes...
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Green to Gold, c’est d’abord l’histoire d’une renaissance. Qui aurait parié, il y a quelques années, que Peter Silberman pourrait de nouveau composer, chanter et se produire sur scène – faire son métier en somme ? Atteint de graves problèmes auditifs qui le poussèrent à quitter Brooklyn pour le calme de l’Upstate New York en 2015, il avait surmonté ce premier obstacle et sorti Impermanence (2017), un disque solo fait de failles et de fêlures. Puis ce fut au tour des cordes vocales d’être touchées.
Opération, rééducation, Peter Silberman dut une fois encore prendre son mal en patience, mais ce genre d’épreuves laisse des traces. Comment dès lors renouer avec la musique quand le corps s’acharne et que l’inspiration s’évapore ? “Vidé”, comme il le dit lui-même, Silberman a pourtant trouvé le moyen de revenir, aidé par le fidèle Michael Lerner, son dernier comparse au sein de The Antlers, Darby Cicci ayant quitté le groupe.
Les sons d’une nature vivante et vivifiante
A l’image de sa chanson titre, Green to Gold est un album solaire et gorgé d’espoir, tout au long duquel la musique respire à pleins poumons et s’épanouit. On le comprend dès les premières mesures de l’instrumental Strawflower, dont les strates de guitare et de piano s’accumulent pour bâtir une élégante cathédrale de lumière, The Antlers vont rompre complètement avec l’art rock torturé de leurs précédents LP.
Bruissement ou ruissellement, les sons d’une nature vivante et vivifiante s’immiscent à plusieurs reprises, toujours discrètement, dans les morceaux (Strawflower, Solstice, Porchlight, Equinox) pour accompagner Peter Silberman sur les sentiers ensoleillés de sa résurrection. Il ne pouvait en être autrement et l’on saisit bien vite à quel point ce retour aux sources loin du tumulte de Brooklyn lui a permis de guérir et de retrouver la voie.
Green to Gold, tenu à bout de bras par les compositions et la voix limpides d’un artiste revigoré, est une œuvre apaisée qui emprunte parfois aux mélodies aériennes de The Cinematic Orchestra pour mieux nous happer et nous envelopper de calme. The Antlers rayonnent, et cette sérénité leur sied parfaitement.
Green to Gold Transgressive Records/PIAS