The Polyphonic Spree enfin de retour avec sa chorale pop XXL

Qui ? Quoi ? En quelle année sommes-nous ? Le retour du groupe de pop psychédélique a des airs de remontées d’acide. Hormis Afflatus, un disque de reprises paru en 2021, The Polyphonic Spree avait disparu des radars depuis la sortie de Yes,...

The Polyphonic Spree enfin de retour avec sa chorale pop XXL

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Qui ? Quoi ? En quelle année sommes-nous ? Le retour du groupe de pop psychédélique a des airs de remontées d’acide. Hormis Afflatus, un disque de reprises paru en 2021, The Polyphonic Spree avait disparu des radars depuis la sortie de Yes, It’s True, il y a dix ans. Soyons honnêtes, nos souvenirs les plus vibrants avec le groupe nous ramènent avant tout à son arrivée en fanfare (c’est le cas de le dire) dans le paysage musical du début des années 2000. Menée par Tim DeLaughter (ex-Tripping Daisy), la formation texane, chorale sous mezcal, secte joyeuse avec sa vingtaine de membres (minimum) sur scène habillé·es de longues toges blanches (puis colorées), faisait souffler un vent frais sur la pop.

Une réapparition parfaitement maîtrisée

Chantant l’amour et la nature dans un culte exacerbé du positivisme, The Polyphonic Spree – que certains considéraient comme une blague à l’époque – sera pourtant parrainé dès ses débuts par Grandaddy ou le regretté David Bowie. Mais voilà, tout cela c’était il y a plus de vingt ans. Avant de poser Salvage Enterprise sur la platine, le doute nous étreint un instant : et si ces retrouvailles n’étaient qu’un coup marketing ou un grand moment de gêne à l’image d’une réunion d’ancien·nes étudiant·es ?

(Re)plonger dans la pop de The Polyphonic Spree, c’est redécouvrir le goût de Tim DeLaughter pour les chansons à tiroir gorgées de cuivres et de violons, de chœurs extatiques et grandes envolées en forme de petites épiphanies ensoleillées alternant avec de délicates balades intimistes à la guitare. Les années ont passé, mais le groupe maîtrise toujours parfaitement la formule de sa pop baroque puisant ses références dans les sixties.

Un titre comme Got Down to the Soul prouve que le groupe a encore de quoi nous serrer le cœur en mélangeant Crosby, Stills, Nash & Young et The Flaming Lips. Tim DeLaughter le confesse, ce retour n’a pas été facile : “Il a fallu environ un an et demi pour enregistrer l’album. C’est un disque vraiment personnel et l’un des plus durs que j’ai jamais fait de ma vie…” On le croit désormais sur parole après écoute de ces nouveaux morceaux. Fragiles et majestueuses à la fois, ces symphonies de poche redonnent à la pop ses plus beaux habits de fête. Et une envie renouvelée de célébrer la vie et ses revers, les bras écartés vers le soleil, à l’aise dans sa toge.

Salvage Enterprise (Good Records). Sorti depuis le 17 novembre 2023.