“The Suicide Squad” de 2021 fait-il le poids face à celui de 2016 ?

“Fun, décomplexé et jouissif”, clament les affiches de The Suicide Squad qui ont fleuri ces derniers jours. Trois qualificatifs que l’on doit au JDD mais qui pourraient tout aussi bien avoir été agencés par une équipe de com soucieuse de déguiser...

“The Suicide Squad” de 2021 fait-il le poids face à celui de 2016 ?

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“Fun, décomplexé et jouissif”, clament les affiches de The Suicide Squad qui ont fleuri ces derniers jours. Trois qualificatifs que l’on doit au JDD mais qui pourraient tout aussi bien avoir été agencés par une équipe de com soucieuse de déguiser une production mal ficelée en blockbuster incontournable de l’été, et de faire passer un fond de stock pour un produit de 1ère fraîcheur.

Le film, pourtant, n’est qu’une variation, certes dispendieuse, du Suicide Squad de David Ayer sorti il y a 5 ans à peine, destinée à en faire oublier l’échec critique et artistique. Exit les méandres poisseux d’une cité rongée par le vice, place à un actioner régressif piloté par James Gunn, réalisateur des Gardiens de la galaxie qui fait des infidélités à Marvel en allant jouer chez le concurrent DC.

>> À lire aussi : Mais alors finalement, que vaut vraiment “Suicide Squad” ?

Folklore de série B

Si l’entame des deux films est similaire (des super-vilain·es enfermé·es dans une prison de haute sécurité se voient offrir une réduction de peine en échange d’une mission suicide pour le compte du gouvernement), l’expédition de la Squad version 2021 fleure bon l’héritage des années 1980 en s’inscrivant dans une île caribéenne tombée aux mains de militaires moustachus et farouchement antiaméricains, et de scientifiques adeptes d’expériences sinistres.

Ce folklore de série B sous testostérone, souligné par la présence de Sylvester Stallone au casting vocal, se marie hélas mal avec le kitsch coloré qui irrigue l’univers DC post Zack Snyder, et vide les figures mises en scène de toute substance tragique ou mythologique. Ne reste qu’une enfilade de scènes d’action improbables, “fun” si l’on goûte à l’humour potache et aux blagues en dessous de la ceinture, “décomplexées” par rapport à toute notion de bon goût, et plus poussives que réellement jouissives.

The Suicide Squad de James Gunn, avec Margot Robbie, Idris Elba, John Cena (É.-U., 2021, 2h12). En salle le 28 juillet.