The White Stripes : notre playlist idéale
01. Let’s Shake Hands (1998) L’Amérique, c’est un peu l’Italie. C’est d’ailleurs sur le petit label indépendant de Detroit Italy Records que sortira en 1998 le tout premier titre des White Stripes. Epicentre de l’œuvre du groupe, Let’s Shake...
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01. Let’s Shake Hands (1998)
L’Amérique, c’est un peu l’Italie. C’est d’ailleurs sur le petit label indépendant de Detroit Italy Records que sortira en 1998 le tout premier titre des White Stripes. Epicentre de l’œuvre du groupe, Let’s Shake Hands préfigure une formule guitare/batterie qui fera des étincelles, avec ce blues électrique et survolté dont la fulgurance a fait des envieux·euses.
02. One More Cup of Coffee (1999)
On oublie régulièrement de le rappeler, mais The White Stripes est aussi un excellent groupe de reprises. La doublette le prouve dès The White Stripes (1999), son premier album, avec cette reprise ensorcelée du One More Cup of Coffee de Bob Dylan. Un titre chargé de mysticisme, sublimé ici par un orgue sépulcral, qui remplace le violon éraillé de la version originale.
03. You're Pretty Good Looking (for a Girl) (2000)
Morceau introductif et imparable de l'album De Stijl (le premier classique d'avant Elephant), cette chanson de moins de deux minutes chrono peut se lire à double sens, notamment comme une déclaratio amère d'un Jack White récemment divorcé de Meg.
04. Apple Blossom (2000)
Extrait de De Stijl, un disque en forme de compilation de tubes, Apple Blossom fait figure de pas de côté de la part d'un duo nous ayant habitué·es à de furieuses embardées blues. Ici, de la mélodie, au rythme de plus en plus insistant. Jack et Meg nous emmènent sur des territoires plus pop et lorgnent du côté des Kinks.
05. Hotel Yorba (2001)
Enregistré par Brendan Benson dans ce fameux hôtel de Detroit où les Beatles auraient séjourné, le premier single du multiplatiné White Blood Cells est un bijou de blues-folk dépenaillé, porté par la voix nasillarde de Jack White et ce refrain irrésistible : “Well, it's one, two, three, four/Take the elevator at the Hotel Yorba.”
06. We’re Going to Be Friends (2001)
La beauté déconcertante et naïve de cette comptine acoustique, portée par la voix juvénile d'un Jack White dans la peau d'un écolier et des accords luxuriants plaqués avec grâce, avait illuminé White Blood Cells. We're Going to Be Friends est, depuis sa sortie, l'hymne officiel de nos rentrées des classes.
07. Seven Nation Army (2003)
On connaît le riff. Avant de devenir un hymne de stade, le tube planétaire de la carrière des White Stripes n'était que le titre d'ouverture de leur quatrième album, Elephant, dont la sortie en single n'avait même pas été envisagée par XL Recordings. “Le destin de Seven Nation Army, c’est le rêve de tout songwriter”, confiera Jack White en 2007.
> > A lire aussi : Seven Nation Army : la saga de l’hymne des White Stripes
08. Ball and Biscuit (2003)
De la fulgurance de Let's Shake Hands à Ball and Biscuit, on mesure le chemin parcouru par les White Stripes. Tout en tension larvée et âpreté, Jack White nous entraîne ici dans une ballade narcotique, ponctuée de déluges électriques éjaculatoires, sur un titre de plus de sept minutes. Au passage, Jack donne corps à la mythologie Third Man et évoque sa place de “septième fils” au sein d'une fratrie nombreuse.
09. White Moon (2005)
A peine remis du succès phénoménal d'Elephant, l'album Get Behind Me Satan était attendu au tournant. Au milieu de ce grand disque convoquant des images fortes de la culture populaire américaine en tapisserie de fond (Rita Hayworth, notamment) surnage cette complainte au piano. Incantatoire et belle à pleurer.
10. A Martyr for My Love for You (2007)
Mis en boîte dans les prestigieux Blackbird Studios de Nashville, Icky Thump, ultime album des White Stripes, charrie son lot de larmes. En bon conteur d'histoires, Jack White trouble avec A Martyr for My Love for You. Trop conscient que l'amour a le pouvoir de tuer toute forme de beauté, il préfère fuir plutôt que de serrer trop fort l'être aimé, et prendre ainsi le risque de l'étouffer.