Tkay Maidza met de la pop dans son hip-hop sur “Sweet Justice”

À l’instar de son titre évoquant une conclusion heureuse et un rétablissement de sa balance karmique, le second album de la rappeuse et chanteuse Tkay Maidza a un goût de plénitude. Celle d’une artiste évoluant depuis une décennie dans une...

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À l’instar de son titre évoquant une conclusion heureuse et un rétablissement de sa balance karmique, le second album de la rappeuse et chanteuse Tkay Maidza a un goût de plénitude. Celle d’une artiste évoluant depuis une décennie dans une industrie qui ne lui veut pas que du bien (même quand elle a joué son jeu) et d’une tête brûlée qui n’a finalement jamais pensé son rap, sa pop et son R&B ailleurs que dans les marges et les interstices de cette machinerie.

Après le déversoir, hétéroclite et assez réjouissant, de sa trilogie d’EP Last Year Was Weird (publiée entre 2018 et 2022), Sweet Justice enfonce définitivement le clou de la versatilité de la native du Zimbabwe.

En 1ère partie de Billie Eilish et proche de Flume

Tissant harmonieusement les liens entre mainstream et ethos underground, celle qui tournait en 1ère partie de Billie Eilish tout en collaborant avec le rappeur expé JPEGMafia déploie ici son plein potentiel.

Pop jusqu’à la moelle mais multipliant les pas de côté (avec ses frères d’armes Kaytranada, Flume ou Stint) qui confèrent un je-ne-sais-quoi d’étrangeté et d’abrasion à l’ensemble (la folie Silent Assassin), Sweet Justice est un disque conquérant et sans concessions sur l’estime de soi. Une (re)prise de pouvoir en son nom.

Sweet Justice (4AD/Wagram). Sortie le 3 novembre.