“Top Chef 2021”: Chloé Charles réagit à son élimination

TÉLÉVISION - Au tour des rouges de perdre l’une des leurs. Après avoir intégré les cuisines de “Top Chef 2021” dans la brigade d’Hélène Darroze, Chloé Charles a rendu ses manchettes lors de l’épisode 8 du jeudi 1er avril sur M6. Une nouvelle...

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Chloé Charles, la candidate éliminée de la compétition de “Top Chef” réagit

TÉLÉVISION - Au tour des rouges de perdre l’une des leurs. Après avoir intégré les cuisines de “Top Chef 2021” dans la brigade d’Hélène Darroze, Chloé Charles a rendu ses manchettes lors de l’épisode 8 du jeudi 1er avril sur M6. Une nouvelle élimination dans ce prime marqué par une réorganisation des équipes et une réintégration de Pierre Chomet et Bruno Aubin dans le concours.

À 34 ans, Chloé Charles a marqué cette 12e saison de “Top Chef” avec son franc-causer, sa bonne humeur, ses dressages parfois maladroits et surtout sa générosité. Cette cheffe indépendante qui “aime manger et passer du temps à table depuis toute petite”, comme elle le révèle au HuffPost, s’est lancée dans cet univers après un déclic à l’école. “J’ai réalisé que cuisinier était un métier grâce à une fille de ma classe qui partait faire un CAP Charcutier/Traiteur”, explique-t-elle. 

Diplôme en poche, Chloé travaille en tant que cheffe de partie et seconde de cuisine dans des restaurants étoilés avant d’ouvrir un kebab avec un copain. Un projet parmi d’autres qu’elle réalise en attendant l’ouverture du restaurant parisien Fulgurances pour y prendre une place de cheffe. Une expérience très appréciée par Chloé et qui lui a été bénéfique. “C’était une 1ère place de cheffe qui m’a bien réussi, qui m’a permis de prendre confiance en moi et où je me suis bien amusée”, explique-t-elle. Elle prend ensuite son envol pour devenir cheffe indépendante et propose depuis trois ans, sa vision de la cuisine: responsable et anti-gaspi avec des produits bruts, cuisinés dans leur intégralité.

Après son élimination, elle a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost avec la bonne humeur qui la caractérise:

 

Quelles ont été vos motivations pour vous lancer dans l’aventure “Top Chef”?

J’ai rencontré Adrien Cachot qui voulait savoir pourquoi je ne me lançais pas. Je lui ai demandé si j’avais une gueule pour y participer, il m’a répondu pareil et là je me suis dit qu’il marquait un point. Il a réussi à me convaincre et je me suis lancé. Depuis quelques années, M6 me contactait et je refusais systématiquement pour plusieurs raisons: je n’étais pas prête, je n’avais pas envie, j’avais peur de l’utilisation de mon image, ou encore qu’on cause de ma vie privée. En 12 ans, l’émission a évolué et on cause davantage de cuisine qu’avant.

C’est vrai que ça m’a rassurée sur le sujet de voir un candidat comme Adrien, plutôt discret, atypique, et qui me rejoint assez au niveau du caractère, même si je suis plus démonstrative que lui sur la joie (rires). Après il faut dire ce qui est. On est dans une année particulière et j’ai une boîte depuis cinq ans que j’ai envie de voir continuer de tourner. Et c’est vrai que “Top Chef” est un bon tremplin pour ça.

En quoi consiste votre entreprise?

C’est un peu un truc à tiroirs, car j’ai plusieurs cordes à mon arc. Chacune de mes journées est différente et c’est ce qui me plaît. Mon métier 1er c’est cuisinière. Après je fais de l’événementiel, des dîners privés pour des marques et des entreprises, du conseil sur la réduction des déchets alimentaires dans des collectivités, du conseil en ouverture de restaurant, et je donne des cours de cuisine à des enfants avec l’École Comestible. Je fais beaucoup de choses (rires).

“L’éco-responsabilité ne doit pas devenir un gros mot”

Comment qualifieriez-vous votre style de cuisine?

Je n’ai pas forcément envie de mettre des étiquettes sur tout, donc mon style de cuisine c’est celui d’une jeune femme de 34 ans qui vit en 2021. Je fais attention à ce que je prépare parce qu’au niveau écologique c’est la merde. J’ai envie de faire plaisir aux gens et je m’adapte à ce qu’on a envie de manger à savoir des produits frais, bons, de saison, de qualité et achetés pas trop loin. Avec ça, je réalise des associations un peu sympas.

Vous avez donc une vision de la cuisine éco-responsable et anti-gaspillage. Quel message voulez-vous faire passer à travers votre démarche? 

Mon message, c’est que l’éco-responsabilité ne doit pas devenir un gros mot. J’ai envie que ce soit compatible avec un mode de vie agréable et cool. Ça fait partie de notre quotidien, je n’ai rien inventé. On vivait comme ça il y a 100 ans et on ne faisait pas venir des produits du bout du monde. On peut découvrir des trucs chouettes sans forcément voyager. Être éco-responsable ne veut pas dire refuser le progrès. Ça veut juste dire remettre les pieds sur terre en revenant à une certaine logique: réfléchir à ce qu’on fait, à la manière dont on consomme, car c’est de plus en plus facile de consommer, etc.

Par exemple, manger du bœuf argentin n’a pas de sens alors qu’on a du bœuf en France. Manger des quantités astronomiques de bœuf non plus, parce qu’on n’est pas fait pour manger uniquement de la viande. On n’en mangeait pas énormément il y a 100 ans et on s’est mis à en consommer avec l’arrivée de la viande industrielle. On nous a dit que cuisiner c’était chiant et qu’on pouvait s’en passer en cuisinant de moins en moins grâce aux industriels. Est-ce que le gros kiff n’est pas de manger un truc très bon, produit près de chez nous, avec plein de potes, autour d’un barbecue? Ce que je dis est également valable pour beaucoup d’industries.

Revenons sur vos semaines passées aux côtés de votre cheffe de brigade, Hélène Darroze. Comment se sont-elles passées?

Ça s’est plutôt très bien passé avec elle. C’est quand même pas évident ce que font les chefs de brigade. On leur dit rapidement nos recettes, à moitié stressés, donc je ne sais pas si honnêtement, ils comprennent tous les concepts de nos assiettes. Après, Hélène Darroze a tout de suite réussi à mettre le doigt sur le truc qui pourrait être compliqué. “Top Chef” va très vite, donc on ne noue pas des relations très proches avec les chefs.

Et avec le reste de votre brigade?

De manière générale, tous les candidats de cette saison sont des super rencontres. Après c’est tout à fait logique, quand on réunit au même endroit, 15 personnes du même âge et avec la même passion, ça ne peut que bien se passer. Il y avait un esprit de compétition, car ça reste un concours, mais c’était un esprit de compétition sain.

“‘Top Chef’ c’est principalement du visuel”

Que retenez-vous de votre participation à “Top Chef”?

Une expérience dingue et on est peu de cuisiniers à l’avoir vécue. Ça m’a permis de faire un point où j’en étais. J’ai pu voir que par rapport à des gens de ma génération, je n’étais pas complètement larguée. Je me suis rendu compte qu’au niveau du goût, j’y étais. Qu’au niveau de la technique, il y a des trucs que je ne fais pas, car ce n’est pas dans mon style de cuisine. Et surtout, ça a confirmé que je devais faire un effort sur l’esthétisme.

Le dressage de vos assiettes vous a parfois porté préjudice. Comment l’expliquez-vous?

“Top Chef” c’est principalement du visuel. Les téléspectateurs ne peuvent pas goûter nos plats, donc il faut au moins qu’ils soient beaux. Les montages ultra techniques, les trucs gélifiés et les fioritures, ce n’est pas mon style de cuisine. Par exemple, je ne mets pas de petites fleurs inutiles. Si j’en mets, c’est que leur texture ou leur goût m’intéresse avec mon plat. Typiquement sur l’épreuve du riz, l’assiette me représente vraiment. C’est d’une apparente simplicité, mais en réalité ce n’est pas si simple.

Quelle a été votre épreuve préférée?

Celle du riz justement. Pascal Barbot est un de mes chefs préférés, avec qui j’ai eu la chance de travailler. Si j’ai gagné cette épreuve, je sais qu’il ne m’a pas choisie parce qu’on se connaissait, mais parce que mon assiette était la meilleure. Je me suis éclatée et je pense que ça s’est vu. Rien qu’à la démarche où je suis trop contente et fière (rires). Ils sont tous en binôme alors que moi je suis toute seule, j’arrive à aller au bout de l’épreuve et à la gagner. J’ai trouvé que la performance était belle. 

Trouvez-vous que l’image que l’on voit de vous à la télé vous représente?

Tout à fait, je suis comme ça dans ma vie. Ma famille et mes amis vous le confirmeront. Je ne joue aucun rôle, donc ça plaît ou ça ne plaît pas. Je dois avouer que j’étais très stressée de savoir comment ça allait rendre et ce que les gens allaient penser de ma personnalité. Ça m’a beaucoup travaillée. Je reçois de nombreux messages adorables de téléspectateurs et je pense que c’est ça aussi qui leur plaît. Je ne suis pas devenue quelqu’un d’autre parce que je passais à la télé. 

“Je lance une gamme de produits d’épicerie”

À plusieurs reprises, vous avez porté vos chaussettes porte-bonheurs qui cette fois-ci ne vous ont pas porté chance. Est-ce qu’elles sont toujours vos porte-bonheurs?

Je les ai brûlées (rires). Non, j’ai décidé de continuer de les porter quand même. Ça a juste confirmé que les porte-bonheurs n’étaient pas faits pour moi. Je n’y croyais pas avant “Top Chef”. J’ai essayé avec mes chaussettes de la chance et ça n’a pas fonctionné (rires).

Quels sont vos projets futurs? 

Je lance actuellement une gamme de produits d’épicerie pour pousser les gens à cuisiner chez eux, pour leur montrer que c’est assez simple. Ça va plutôt être de la vente en ligne. Je fais des collaborations avec des marques qui sont capables d’offrir des produits cool comme des mélanges d’épices, de la sauce pimentée, un jus de légumes grillés, etc, et qui sont déjà reconnues pour leur savoir-faire dans leur domaine. L’idée c’est de partir du constat que finalement, tout le monde sait faire cuire des patates et si on ajoute un petit truc, on passe d’un plat basique à quelque chose de cool. 

En plus de ce projet, le 9 et 10 avril prochains, je vais cuisiner pour la cinquième édition du Goût du Cinéma. On m’a proposé de regarder le film “Soul Kitchen” et j’ai composé un menu autour de ce film-là. Après il y a d’autres projets qui arrivent, mais pour l’instant motus.

Un petit pronostic pour la finale?

Au moment du tournage, je voyais bien Baptiste et Matthias. Baptiste est un peu nonchalant. Il réussit toujours à aller où il veut. C’est un peu l’horrible camarade de classe qui te dit qu’il a raté son concours et qui termine en fait avec un 18/20. Et Matthias, parce qu’il est trop fort. Mais c’est très dur de choisir parce que cette année on a tous le même niveau et ça se joue beaucoup sur la chance.

Le choix était serré à chaque dégustation et on avait de grosses surprises sur les éliminations. La cuisine n’est pas comme une performance sportive où une personne a couru plus vite et sauté plus loin. C’est clair net et précis, et dans notre cas c’était à qui faisait le meilleur truc. Il fallait bien choisir, et tout le monde pouvait avoir raison. Donc c’était vraiment subjectif. 

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