[Trailer] Jafar Panahi, le réalisateur de “Taxi Téhéran”, revient avec “No Bears”

Tourné clandestinement avant l’arrestation du réalisateur en juillet dernier, No Bears explique l’histoire d’un cinéaste interprété par Jafar Panahi lui-même, qui, souhaitant faire un documentaire sur un village frontalier, finit pas se retrouver...

[Trailer] Jafar Panahi, le réalisateur de “Taxi Téhéran”, revient avec “No Bears”

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Tourné clandestinement avant l’arrestation du réalisateur en juillet dernier, No Bears explique l’histoire d’un cinéaste interprété par Jafar Panahi lui-même, qui, souhaitant faire un documentaire sur un village frontalier, finit pas se retrouver au milieu d’un conflit de pouvoirs. Le film dépasse lui aussi la frontière de la fiction, puisqu’il constitue le témoignage de la répression que le réalisateur subit depuis de nombreuses années de la part du gouvernement iranien : “Un cinéaste qui a l’interdiction de quitter le pays et qui vient dans un village au plus proche de la frontière. Tu pourrais être reconnu et arrêté”, lui dit un des personnages.

Dans le trailer de son nouveau long métrage, on voit Panahi frôler la liberté en posant le pied sur la ligne frontalière en haut d’une montagne, puis reculer de quelques pas, effrayé. Une image symbolique qui vient matérialiser le désir de liberté et de transgression du cinéaste.

Un lourd historique de censure et de condamnations

Ce n’est pas la 1ère fois que le réalisateur iranien réussit à contourner la censure que le gouvernement lui impose. En 2010, durant l’attente de sa condamnation, il avait ainsi réalisé This is Not a Film, où il entreprenait de expliquer la mise en scène de son prochain film sur l’unique décor qu’il possédait alors : le tapis de son salon. Le film, sorti clandestinement d’Iran dans une clé USB cachée à l’intérieur d’un gâteau, avait réussi à être présenté à Cannes.

Condamné en juillet dernier pour s’être insurgé contre l’arrestation de deux autres cinéastes iraniens, Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad, le cinéaste est aujourd’hui incarcéré. Il avait déjà été condamné en 2010 à six ans de prison, avec interdiction de réaliser des films ou de donner des entrevues. Après deux mois d’incarcération, il avait été placé en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le territoire. C’est dans ce contexte qu’il réalise donc clandestinement des films comme Parde et Taxi Téhéran, ainsi que son dernier projet, No Bears.

No Bears sera en 1ère mondiale à la Mostra de Venise le 9 septembre prochain. Aucune date de sortie n’est encore annoncée.