Trains: La liste des nouvelles lignes Intercité auxquelles pense l'État
TRANSPORTS - Il sera peut-être un jour possible de prendre un train Intercités direct entre Toulouse et Lyon ou entre Metz et Grenoble: un rapport gouvernemental propose de créer de nouvelles lignes de jour et de nuit, subventionnées par l’État.Parmi...
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TRANSPORTS - Il sera peut-être un jour possible de prendre un train Intercités direct entre Toulouse et Lyon ou entre Metz et Grenoble: un rapport gouvernemental propose de créer de nouvelles lignes de jour et de nuit, subventionnées par l’État.
Parmi les trains de jour, le rapport publié ce mardi 18 mai par la lettre d’information Mobilettre propose de prolonger Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille jusqu’à Nice, et de créer les liaisons Toulouse-Lyon et Metz-Nancy-Dijon-Lyon-Grenoble -en complément des TGV-, ainsi que la transversale Nantes-Le Mans-Rouen-Amiens-Lille.
L’avantage des Intercités est qu’ils desservent bien plus de villes le long de la ligne que les TGV, même s’ils sont plus lents.
Constituer un véritable réseau de trains de nuit?
Pour le matériel roulant, le rapport préconise de recourir aux marchés-cadres liant déjà la SNCF aux constructeurs Alstom et Caf.
En ce qui concerne les trains de nuit, les rapporteurs prennent pour modèle la réussite de la compagnie autrichienne ÖBB, avec la constitution d’un véritable réseau dans un “contexte socioculturel favorable à l’environnement et à l’action contre le changement climatique”. Ils proposent d’articuler un bouquet de liaisons -éventuellement saisonnières- autour des corridors Dijon-Marseille, Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse et Tours-Lyon, et ralliant de grandes villes étrangères.
Les schémas proposés comportent par exemple une desserte Metz-Nancy-Strasbourg et Zurich-Genève à Avignon puis Marseille-Nice, Perpignan-Barcelone et Toulouse-Bordeaux, Quimper-Nantes-Lyon-Genève, Paris-Bruxelles-Hambourg-Copenhague-Malmö ou encore la renaissance du Paris-Rome.
Il faudrait 600 voitures -dont 354 destinées aux liaisons intérieures- pour un prix estimé de 924 millions d’euros, ainsi que 60 locomotives, pour une facture de 1,45 milliard, dispositif de maintenance compris. Le réseau de nuit proposé serait déficitaire de 26 millions d’euros par an, un chiffre sensiblement égal au déficit actuel des deux lignes de nuit existantes “alors que le service apporté aux citoyens augmente considérablement, l’offre étant multipliée par dix”.
Il n’y a plus que deux lignes de nuit actuellement
“Mon ambition, c’est une dizaine de trains de nuit en 2030”, avait déclaré le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari en janvier, en présentant un résumé de ce rapport au Parisien.
“Le rapport publié par Mobilettre est une version de travail obsolète”, ont réagi ses services mardi. “Le rapport du gouvernement dans sa version définitive sortira dans quelques jours”, ont-ils promis. Le texte, prévu par la loi mobilités et attendu depuis des mois, est resté bloqué à Bercy, selon Mobilettre.
La SNCF exploite actuellement de jour les liaisons Intercités Paris-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont, Nantes-Lyon, Nantes-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille et Toulouse-Hendaye.
Il n’y a plus -hors arrêts liés à la pandémie ou à des travaux- que deux lignes de trains de nuit en France, de Paris à Briançon (Hautes-Alpes), et de Paris à Rodez, Cerbère (Pyrénées-Orientales) et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales). La SNCF doit rouvrir Paris-Nice jeudi et Paris-Tarbes en décembre.
Thello (filiale de Trenitalia) propose en outre un Paris-Milan-Venise et les chemins de fer russes Paris-Moscou et Nice-Moscou, mais ces liaisons sont suspendues pour cause de coronavirus.
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