Tribune des généraux dans Valeurs Actuelles: Parly veut des sanctions, Le Pen les défend

POLITIQUE - Le texte continue de susciter de vives réactions. La ministre des Armées, Florence Parly, demande des sanctions contre les militaires signataires de la tribune publiée par Valeurs Actuelles le 21 avril dernier, alors que la présidente...

Tribune des généraux dans Valeurs Actuelles: Parly veut des sanctions, Le Pen les défend

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

La ministre des armées, Florence Parly, promet des sanctions envers les signataires de la tribune publiée par Valeurs Actuelles le 21 avril dernier. (Photo by Ludovic Marin / AFP)

POLITIQUE - Le texte continue de susciter de vives réactions. La ministre des Armées, Florence Parly, demande des sanctions contre les militaires signataires de la tribune publiée par Valeurs Actuelles le 21 avril dernier, alors que la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen continue de les défendre.

Dans ce texte qui a vivement fait réagir, notamment à gauche, ces militaires dénoncent le “délitement” qui frappe, selon eux, la patrie et se disent “disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation”. Ils préviennent notamment que si “le laxisme continue à se répandre”, cela rendra nécessaire “l’intervention de nos camarades d’active”. Des propos qui ont fait “bondir” la ministre.

“Pour ce qui concerne les militaires qui ont enfreint le devoir de réserve, bien entendu, des sanctions sont prévues, et j’ai donc demandé pour ceux qui seraient parmi les signataires signalés, des militaires d’active, au chef d’état-major d’appliquer les règles qui sont prévues dans le statut des militaires, c’est-à-dire des sanctions”, a-t-elle déclaré lundi 26 avril au micro de Franceinfo. 

Des sanctions qui peuvent également s’appliquer aux militaires retraités signataires, pareillement soumis ”à un devoir de réserve”, précise la ministre.

Florence Parly en a d’ailleurs profité pour rappeler le cas du général Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère et également signataire de la tribune, qui avait été radié des cadres de l’armée en 2016. Pour cause, il avait participé à une manifestation interdite contre les migrants à Calais.

“Les armées ne sont pas un parti politique”

Si cette tribune en dérange certains, elle en satisfait d’autres. C’est notamment le cas de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. La candidate à la présidentielle de 2022, qui avait dès ce week-end invité ces militaires à “se joindre” à elle a une nouvelle fois pris leur défense ce mardi sur Franceinfo. Un point de vue partagé par son ancien allié, Nicolas Dupont-Aignan, qui a qualifié  la tribune d’“excellente” sur Sud Radio et s’inscrivant dans la “liberté d’expression”. 

Pour Marine Le Pen, ces militaires ne font qu’alerter sur la situation actuelle. Ils “viennent dire qu’il faut faire: appliquer les lois” et “que la situation du pays est terriblement inquiétante […]. Et je partage le constat”, a-t-elle assuré au micro de Franceinfo, ce mardi 27 avril, en leur réaffirmant son soutien.

“Ces militaires, ils savent très bien comment ça se passe quand les politiques ne font pas leur travail, ne font pas respecter la Constitution. À un moment donné, la situation est si grave qu’on en appelle à l’armée”, estime la candidate RN, tout en précisant que “ces problèmes se règlent par la politique et par un projet politique validé par les Français dans un cadre évidemment démocratique”.

Quand la ministre de la Défense, Florence Parly les menace de sanctions, elle “est dans son rôle”, a encore estimé Marine Le Pen. Mais “le gouvernement met beaucoup de fermeté à leur égard”, et “on aimerait qu’il y ait autant de fermeté à l’égard de la criminalité et de la délinquance qui pourrit l’existence de nos compatriotes”.

“Les armées ne sont pas un parti politique”

Un avis que la ministre des Armées avait déjà dénoncé dans une tribune publiée par Libération le dimanche 25 avril. “Ce qu’il faut rappeler à Madame Le Pen, c’est que les armées ne sont pas un parti politique. Les militaires ne sont pas là pour faire campagne, mais pour défendre la France et pour protéger les Français. [...] Lorsque des généraux à la retraite – se réclamant d’une institution qu’ils ont quittée ou qui les a radiés – disent vouloir se mettre ”à la disposition des femmes et des hommes politiques”, ils nient leur condition même de militaire. Pire que de nier l’identité de militaire, ils la travestissent pour servir des intérêts électoraux nauséabonds”, fustigeait-elle alors. 

Florence Parly a toutefois rappelé que la nuance reste importante. “L’immense majorité des militaires, j’aurais dit la totalité jusqu’à ce week-end, défend les valeurs républicaines, assure la protection des Français et la défense de la France conformément aux principes de neutralité et de loyauté qui fait partie et qui est au cœur de leur statut”.

À gauche, Jean-Luc Mélenchon et les causementaires de LFI ont demandé ce lundi au procureur de Paris “d’engager des poursuites” contre les auteurs et diffuseurs de la tribune.

À voir également sur Le Huffpost: Quand Marine Le Pen met à mal sa stratégie de dédiabolisation