Twitter admet une "erreur" après la suspension de comptes féministes

VIOLENCES SEXUELLES - Une “erreur”. Alors que plusieurs comptes de militantes féministes ont été suspendus depuis le week-end du 23 janvier, Twitter a reconnu qu’il existait une faille dans son système de modération. Les comptes en question...

Twitter admet une "erreur" après la suspension de comptes féministes

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Twitter a reconnu une

VIOLENCES SEXUELLES - Une “erreur”. Alors que plusieurs comptes de militantes féministes ont été suspendus depuis le week-end du 23 janvier, Twitter a reconnu qu’il existait une faille dans son système de modération. Les comptes en question avaient été suspendus pour avoir relayé la question suivante: “comment fait-on pour que les hommes cessent de violer?”

“Nous voulons être clairs: bien que nous nous efforcions d’assurer la cohérence de nos systèmes, il peut arriver que le contexte apporté habituellement par nos équipes manque, nous amenant à commettre des erreurs”, a admis le réseau social, contacté par Numerama.

“Il y a savoir et il y a entendre, lire et compter. Violences sexuelles massives contre les femmes, les enfants, les hommes gays. Et une question de civilisation: comment fait-on pour que les hommes cessent de violer?”, s’était interrogée vendredi 22 janvier la militante féministe et antiraciste Mélusine sur Twitter, avant que son tweet soit supprimé.

Réactivation des comptes

Son compte avait d’abord été suspendu samedi 23 janvier, pour une durée de douze heures. Avant de l’être à nouveau lundi 25 janvier, jusqu’à ce qu’elle supprime ses tweets ou qu’elle choisisse de faire appel de la décision avec restriction de l’utilisation de son compte. Comme elle, d’autres féministes avaient fait face au même problème, Elisa Rojas, par exemple. 

Mais lundi 25 au soir, tous les comptes suspendus ont été réactivés, comme l’a fait savoir Mélusine au HuffPost, avant de signaler son retour sur Twitter.

Toutes les militantes avaient reçu un message automatique de Twitter précisant que leur message avait enfreint les règles du réseau social. Et plus précisément qu’il s’agirait d’une “infraction à nos règles relatives aux conduites haineuses”.

Auprès de Numerama, Twitter explique avoir accru son “utilisation du machine learning et de l’automatisation afin de prendre plus de mesures sur les contenus potentiellement abusifs et manipulateurs. Nous avons pris des mesures d’exécution par erreur, mais les comptes ont maintenant été rétablis.”

Derrière cette question qui semble avoir offusqué bon nombre d’utilisateurs se trouvait pourtant une réalité: celle selon laquelle les auteurs de viols sont majoritairement des hommes. Comme nous l’expliquions dans cet article, au-delà du rappel de ce constat, cette interrogation avait aussi pour but de lancer une réflexion sur la manière d’éduquer, former, sensibiliser aux violences sexuelles, au lieu de seulement les punir. “Mon but était de modifier la focale et de réfléchir à des réponses à apporter, qui sont très complexes”, soulignait auprès du HuffPost Mélusine, qui avait été la première à publier cette question.

Pour la journaliste Lauren Bastide, cet épisode était une preuve de plus de la “levée de boucliers immédiate” contre les idées féministes. 

À voir également sur Le HuffPost: “Le sceau de l’infamie”: Geneviève Garrigos raconte les violences que l’inceste laisse derrière lui