U Roy, pionnier du “toasting” dans le reggae et le dancehall, est mort

Comme nous le rapporte aujourd’hui le magazine américain Pitchfork, U Roy, pionnier des deejays au sein de la scène reggae jamaïcaine des années 60 et 70, est décédé à l’âge de 78 ans. L’annonce, rapportée par plusieurs médias jamaïcains, a...

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Comme nous le rapporte aujourd’hui le magazine américain Pitchfork, U Roy, pionnier des deejays au sein de la scène reggae jamaïcaine des années 60 et 70, est décédé à l’âge de 78 ans. L’annonce, rapportée par plusieurs médias jamaïcains, a été confirmée par son ami et collaborateur, Neil Fraser.

Né Ewart Beckford, le 21 septembre 1942 à Jones Town, U Roy choisi son nom de scène en écho à l’hallucination auditive provoquée par l’incapacité des jeunes membres de sa famille à prononcer son prénom. Il débute sa carrière en tant que deejay, un sous-genre qui consiste à incarner des textes plutôt que de les chanter sur des instrumentales de reggae.

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Un style à part

U Roy a d’ailleurs gagné ses galons dans l’industrie musicale jamaïcaine à la faveur de son talent en tant que deejay. Véritable pionnier du “toasting”, cette technique de parler-chanter rythmique sur des riddims reggae ou dancehall qui pourrait s’apparenter à un proto-slam ou proto-rap, U Roy ne s’est jamais arrêté de composer de la musique.

Fort d’une discographie d’une vingtaine d’albums, U Roy tient sa réputation de ses débuts en tant que King of Toasters ou The Originator, avant d’être repéré par John Holt du groupe ska The Paragons. Comme le rappelle Pitchfork, le succès de ses morceaux Wear You To The Ball ou Wake The Town l’ont consacré au-delà des frontières jamaïcaines. Fin des seventies, il rencontrera un succès international grâce aux albums Natty Rebel (1976) et Jah Son of Africa (1978).

U Roy contribuera au succès de l’album – victorieux au Grammy Awards en 2004 – True Love de Toots and Maytal et publiera de la musique jusqu’en 2019 (son ultime album Rebel in Styylle). L’un des plus beaux gestes de sa carrière restera tout de même la création de son propre sound system : Stur Gav. Un collectif de deejays, d’ingénieurs du son et de toasters qu’il utilisera pour lancer la carrière de ses disciples Charlie Chaplin, Josey Wales ou Brigadier Jerry. Un témoignage prégnant de l’héritage pour le reggae et le dancehall qu’il laisse derrière lui.

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