Un autocollant votre plaque d'immatriculation? C'est (vraiment) interdit

AUTOMOBILE - Un drapeau à tête de Maure, les cœurs rouge et blanc imbriqués de la Vendée, une carte miniature de son département, le blason de son club de football favori... Dans de nombreux endroits de France, il est de coutume depuis le 15...

Un autocollant votre plaque d'immatriculation? C'est (vraiment) interdit

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Sur les plaques minéralogiques, il est de coutume dans certaines régions françaises d'ajouter un logo, par exemple pour remplacer celui de la région et lui préférer celui de son département ou un drapeau. C'est désormais interdit. (image d'illustration prise en avril 2017).

AUTOMOBILE - Un drapeau à tête de Maure, les cœurs rouge et blanc imbriqués de la Vendée, une carte miniature de son département, le blason de son club de football favori... Dans de nombreux endroits de France, il est de coutume depuis le 15 avril 2009 (date de l’entrée en vigueur des plaques d’immatriculation qui n’évoquent plus clairement le département d’origine du véhicule), de coller un autocollant pour figurer sa fierté locale, qu’elle soit corse, basque ou catalane par exemple. 

Mais depuis le mois de décembre dernier et une décision de la Cour de cassation, cette tradition a (un peu plus) du plomb dans l’aile. 

D’après le code de la route, il était d’ores et déjà interdit de modifier ses plaques et une amende de 135 euros (pouvant être majorée à 750 euros en cas de non-remplacement et de récidive) pouvait être donnée au conducteur en cas d’infraction. Mais la décision de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire vient appuyer tout cela encore davantage. 

Une polémique déjà connue

En effet, la Cour a jugé, en application du Code de la route, que tous les caractères visibles sur les plaques minéralogiques d’un véhicule doivent avoir été intégrés à celles-ci par un fabricant homologué. Cela signifie qu’un propriétaire ne peut aucunement décider de modifier lui-même ses plaques, entre autres avec un autocollant. Cela veut également dire que les autocollants qui reproduisent à la perfection les logos officiels sont quand même illicites. 

L’objectif est évident: “garantir (pour lesdites plaques) le respect de leurs positionnements corrects et de leurs caractéristiques dimensionnelles et visuelles”. 

Or cette question des plaques ornées de symboles locaux revient régulièrement dans l’actualité. En 2008, Philippe de Villiers, alors président du Conseil général de Vendée, connu pour sa farouche défense d’une identité et d’un roman régional vendéens, avait par exemple poussé un grand coup de gueule contre la modification des plaques qui entrerait en vigueur quelques mois plus tard (et qui vise à identifier un véhicule tout au long de sa durée de vie plutôt que chaque propriétaire successif du véhicule au moment où il le possède). 

Fabricant de plaques contre fabricants de stickers

“Il y a le projet de transformer des individus en numéros statistiques. On est véritablement dans l’idée de Big Brother!”, enrageait à l’époque le fondateur du parc d’attractions d’inspiration historique “Le Puy du Fou”. “C’est un piétinement des repères et une uniformisation dangereuse”, ajoutait-il. Depuis, la Vendée est l’un des départements où les autocollants sont le plus répandus, et ce en dépit des verbalisations qui peuvent déjà avoir lieu ainsi que des garagistes qui ont pris l’habitude de les retirer, comme le rapporte France Bleu. 

Au départ, dans cette affaire, la Cour de cassation avait été saisie par un fabricant de plaques, Faab fabricauto, qui estimait que les concepteurs des fameux autocollants lui opposaient une concurrence totalement déloyale puisque fondée sur la vente de produits illicite. Les intéressés ont bien tenté de répliquer en invoquant la liberté de commerce, mais la Cour de cassation leur a finalement donné tort. Dans la pratique, c’est aussi pour des raisons économiques que les automobilistes avaient recours à ces stickers, les autocollants étant bien moins onéreux qu’un jeu de plaques neuves (moins de cinq euros contre une cinquantaine d’euros environ). 

En fin de compte, la seule originalité qui demeure à disposition des conducteurs est de choisir de faire poser -par un fabricant homologué, on l’a compris- le logo d’un département autre que celui auquel est rattachée la carte grise d’un véhicule. Ou comment un fier Morbihanais exilé à Paris pourra continuer à exhiber sa superbe bretonne. 

À voir également sur le HuffPost: Macron promet jusqu’à 12.000 euros d’aide pour l’achat d’un véhicule électrique