Un Miel de Montagne entre saveurs minimalistes et psychédélices
Souvenir d’une balade le long du canal de l’Ourcq avec Miel de Montagne. Son 1er album n’est pas encore sorti, mais dans les soirées, entre un morceau de Judah Warsky et un autre de Mac DeMarco, on passe déjà Pourquoi pas, son hymne microdosé...
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Souvenir d’une balade le long du canal de l’Ourcq avec Miel de Montagne. Son 1er album n’est pas encore sorti, mais dans les soirées, entre un morceau de Judah Warsky et un autre de Mac DeMarco, on passe déjà Pourquoi pas, son hymne microdosé à la MDMA célébrant la vie à poil. Une façon de ralentir les BPM après une longue période électronique passée à jouer de la house dans les clubs. “Je me vois bien aller vers quelque chose de plus dénudé, le genre guitare/voix”, nous confiait-il alors.
On plaide coupable, mais le millième degré de l’époque, les traits naïfs des dessins de Milan Kanche-Daudin – son patronyme à la ville –, l’attitude de slacker plus ou moins cultivée par lui et nous autres avaient relégué au second plan la question du songwriting.
Des titres de grande classe
On était pourtant habitué·e, depuis que les Daniel Johnston et autres faux clowns punk du DIY ont transformé le trivial en merveilleux. À la frénésie des temps modernes, Miel de Montagne avait, avec son 1er album, opposé l’engourdissement. Les clapotis cheap des boîtes à rythmes, le chorus kaléidoscopique d’une guitare à cinq dollars, les langueurs pastel de vieux claviers : derrière cet ensemble d’instruments hétéroclites et minimalistes, il y avait bel et bien des chansons à écouter comme on se laisse fondre dans le décor un soir d’été sur la plage landaise de Contis.
Avant de disparaître dans le paysage blanc et sourd d’un disque à la Mark Hollis, Miel de Montagne a préféré travailler l’écriture pour revenir avec Tout autour de nous, un deuxième album qui surclasse le 1er en termes d’orchestration et précise l’ambition du jeune homme : celle de s’affirmer en tant qu’auteur-compositeur.
Pas étonnant de croiser le pote Jacques (Le Tuto) et tonton Philippe Katerine (C’est dur) sur deux titres de grande classe, même si on se laissera davantage tenter par le triptyque On verra demain (pop song quasi parfaite aux reflets psychédéliques, et qu’il semble presque emprunter à Gaétan Nonchalant), L’After (ce synthé 80’s, cette guitare) et Tout autour de nous (qui sonne comme une cousine éloignée du Watching Him Fade Away qui clôturait l’album This Old Dog de Mac DeMarco). Fini les cabrioles tout nu autour du feu, on est ailleurs.
Tout autour de nous (Recherche & Développement/Délicieuse Musique/Bigwax). Sortie le 6 mai. Concert le 31 mai à Paris (Trabendo).