Un prêt à taux zéro pour les jeunes, l'idée de LREM pour “faciliter l’émancipation”
JEUNESSE - Après avoir annoncé des mesures supplémentaires de soutien psychologique et alimentaire pour les étudiants, durement touchés par les conséquences de la crise sanitaire, Emmanuel Macron prépare de nouvelles mesures en faveur de l’égalité...
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JEUNESSE - Après avoir annoncé des mesures supplémentaires de soutien psychologique et alimentaire pour les étudiants, durement touchés par les conséquences de la crise sanitaire, Emmanuel Macron prépare de nouvelles mesures en faveur de l’égalité des chances. Et son parti La République En Marche (LREM) entend bien apporter sa pierre à l’édifice.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le délégué général de LREM Stanislas Guerini propose ce lundi 25 janvier de créer “dès que possible” un prêt à taux zéro de 10.000 euros pour chaque jeune de 18 à 25 ans. Un prêt qu’il définit comme un “capital jeune” pour “se lancer dans la vie”, pouvant notamment servir à “payer des frais de scolarité pour faire des études, financer un logement étudiant, créer une entreprise” ou “se consacrer à 100% à ses études, sans avoir à travailler en parallèle”.
Remboursable sur 30 ans, voire pas du tout
Ce dispositif, qui pourrait concerner “potentiellement plus de cinq millions de jeunes entre 18 et 25 ans”, permettrait de “faciliter l’émancipation” et constituerait “un message adressé à la nouvelle génération pour lui dire: ‘Ne baissez pas les bras, on croit en vous!’”
La mesure ne serait “pas qu’un bouclier anticrise, mais un véritable outil d’émancipation”, qui aurait vocation à être pérennisé, souligne-t-il alors que les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise économique et sociale engendrée par l’épidémie du coronavirus.
La somme de 10.000 euros, accessible “quelle que soit l’origine sociale” et sans condition d’usage, serait “remboursable sur une période très longue, 30 ans”, et le serait “uniquement si l’on atteint un certain niveau de revenu, que je propose de fixer à 1800 euros brut par mois”, précise encore le député de Paris. “C’est un emprunt sans risque car si vous n’atteignez pas ce revenu, vous n’avez pas à rembourser.”
Pas un revenu universel “déguisé”
Une réponse adressée aux adversaires du parti présidentiel qui sont nombreux à défendre le principe d’un revenu universel jeune. Une proposition de loi portée par le Parti socialiste propose justement la création d’une “aide individuelle à l’émancipation solidaire”. Elle prévoit un revenu de base inconditionnel d’un minimum de 564 euros mensuels pour toute personne majeure, ainsi qu’un crédit de 5000 euros utilisable pour des “projets de formation, de mobilité ou d’entrepreneuriat”.
Le patron de LREM Stanislas Guérini réfute néanmoins que sa propre proposition puisse être associée à un revenu universel déguisé, car le dispositif “n’est pas une allocation” et “repose sur un principe de responsabilisation avec un capital remboursable”.
Ce “capital jeune” apporterait “chaque année 2 à 3 milliards d’euros à une jeune génération”, pour un coût “raisonné” sur les finances publiques, plaide-t-il: “environ 500 millions d’euros par an” au vu des 20% de taux de défaut observé dans des pays comme la Suède, l’Australie ou le Royaume-Uni où des dispositifs similaires ont été mis en place.
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