“Un printemps à Hong Kong”, la saison des amours tardives
“Revenir à soi est digne. Retourner à ce qu’on est, c’est être plus beau.” Dans cette phrase prononcée au début du film se matérialise toute la quête intérieure à mener par le personnage principal, alors que nous le découvrons aux 1ers jours...
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“Revenir à soi est digne. Retourner à ce qu’on est, c’est être plus beau.” Dans cette phrase prononcée au début du film se matérialise toute la quête intérieure à mener par le personnage principal, alors que nous le découvrons aux 1ers jours de sa retraite.
Le cinéma a souvent fait de la retraite, ou de sa perspective proche, une immense récréation, fantaisiste et rebelle pour ses personnages. Beaucoup reviennent à eux·elles-mêmes, mais cela ne constitue que la moitié du voyage. Nous l’avons compris : il faut retourner à ce que l’on est.
Ce repli vers soi, ce mouvement intérieur mené si loin qu’il mène un jour au retrait du monde, le film le restitue avec beaucoup de sensibilité et de clairvoyance.
La retraite, c’est aussi, en jargon militaire, l’action de se disperser devant la supériorité d’un adversaire. C’est accepter la défaite, aussi cruelle soit-elle (ici, un amour rendu impossible par une société hongkongaise sclérosée par ses traditions) et atteindre cet état de plénitude inquiet dessiné sur le visage du personnage dans le dernier plan du film. A l’intérieur de cette image palpable mais mystérieuse, difficile de dire si notre héros est heureux. Mieux que ça : il est retourné à ce qu’il est.
Un printemps à Hong Kong de Ray Yeung, avec Tai-Bo, Ben Yuen, Patra Au (H. K., 2019, 1h32). En salle le 9 juin