Une candidate RN cause d'un "attentat" pouvant booster Le Pen en 2022
POLITIQUE - Quelques mots prononcés en “On”, et c’est tout le vernis du Rassemblement national qui craque. Dimanche 4 juillet, Le Parisien a publié son compte rendu du 1er jour du XVIIe Congrès du RN, organisé quelques jours après des élections...
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POLITIQUE - Quelques mots prononcés en “On”, et c’est tout le vernis du Rassemblement national qui craque. Dimanche 4 juillet, Le Parisien a publié son compte rendu du 1er jour du XVIIe Congrès du RN, organisé quelques jours après des élections régionales particulièrement douloureuses pour le parti de Marine Le Pen. Un article dans lequel une candidate aux élections départementales en Haute-Garonne tient des propos qui provoquent un tollé ce lundi 5 juillet.
S’exprimant sur le score décevant du parti lepéniste, Brigitte Gazel lance: “On n’a pas été élu parce que les Français sont cons !”. Et d’ajouter, sans filtre: “Il faut vivre au jour le jour. D’ici la présidentielle, il y aura bien des attentats !”. Ce qui revient à assumer publiquement qu’un drame serait le bienvenu pour pousser la candidature de Marine Le Pen en 2022.
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Mélenchon vent debout
Un cynisme déconcertant qui a provoqué un tollé à gauche. “Ce n’est pas la 1ère fois. L’extrême-droite a théorisé que le chaos lui était profitable. Elle spécule sur le terrorisme islamique et, de ce point de vue, partage leurs objectifs. Les uns et les autres ont intérêt à une France ‘terrorisée’, brutalisée, fragmentée”, a réagi l’eurodéputé écolo David Cormand, en partageant des propos similaires prêtés à Bruno Bilde dans un article de La Voix du Nord publié en juin 2017.
Candidat à la présidentielle, et récemment pris dans une polémique portant justement sur l’instrumentalisation des drames en période de campagne, Jean-Luc Mélenchon est également monté au créneau. “Une RN avoue exactement ce pour quoi j’ai été accusé de complotisme : l’instrumentalisation des attentats par l’extrême droite. Alors, les excuses des accusateurs c’est quand?”, a tweeté le chef de file de la France insoumise. Quelques heures plus tôt, c’était le député insoumis du Nord Adrien Quatennens qui dénonçait ces propos, soupçonnant au passage les médias de faire silence afin de réserver le “lynchage médiatique” à Jean-Luc Mélenchon “et son prétendu ‘complotisme’”.
Maintenant le pompon ! Une RN avoue exactement ce pourquoi j'ai été accusé de complotisme : l’instrumentalisation des attentats par l’extrême droite. Alors, les excuses des accusateurs c'est quand ? https://t.co/2XhIEInGjE
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 5, 2021
La commission de discipline saisie
Alors que cette sortie s’accommode mal de la “normalisation” voulue par Marine Le Pen, le parti se réserve le droit de sévir contre l’intéressée. Auprès du HuffPost, Julien Leonardelli, délégué départemental du RN de Haute-Garonne, refuse de commenter “sur le fond” la sortie de Brigitte Gazel.
“Ce que je peux dire, c’est que la commission de discipline a été saisie, et que ce sera à ses membres, comme d’habitude, d’en tirer toutes les conséquences”, a cependant indiqué le conseiller régional d’Occitanie, confirmant les informations du site Actu Toulouse. Selon Julien Leonardelli, la décision de la commission devrait intervenir “très rapidement”, le temps qu’elle se reconstitue après la redistribution des postes décidée au congrès du RN.
Sollicitée par Le HuffPost via ses différents comptes sur les réseaux sociaux, Brigitte Gazel n’a, pour l’heure, pas donné suite. Tout comme les différents porte-paroles du RN également contactés par nos soins. Il faut dire que sur le plan politique, cette polémique rappelle les difficultés qu’éprouve le parti lepéniste à présenter à l’échelon local des candidats conformes aux standards de dédiabolisation, comme l’a notamment rappelé Libération. D’où sans doute ce “comme d’habitude” glissé par Julien Leonardelli en évoquant la saisie de la commission de discipline.
Quant à Yoann Escabasse, le binôme de Brigitte Gazel en Haute Garonne, il a récemment indiqué sur Facebook qu’il quittait le RN. Avec “un ouf de soulagement”.
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